Les taux les plus bas s’établissent à 0,78 % sur 10 ans, 1,04 % sur 15 ans, 1,27 % sur 20 ans et 1,39 % sur 25 ans, selon l’analyse de Cafpi. Les conditions de crédit ne sont pas près de changer. Seul un changement des indicateurs pourrait entrainer une remontée.
Or, si la Réserve fédérale américaine (FED) a déjà annoncé qu’elle les relèvera après les Présidentielles, la répercussion sur les taux européens et ceux des prêts immobiliers n’interviendrait que début 2017.
Dans le même temps, la Banque centrale européenne (BCE), face à une économie qui continue à végéter, n’a pas, pour le moment, l’intention de réviser ses propres taux. La possibilité d’une remontée brutale n’est donc pas à craindre.
Les taux de crédit immobilier ont fini par atteindre leur niveau plancher. Les banques ne peuvent plus descendre plus bas, il ne leur reste que de quoi prévenir les risques de défauts de paiement, amortir leurs frais de fonctionnement et bénéficier d’une marge plus que réduite.
Cependant entre les taux les plus bas et ceux les plus hauts, Cafpi note un écart de l’ordre 0,30% pour les durées courtes et de 0,60%pour les durées longues. Les banques conservent ainsi une marge pour proposer leurs meilleurs taux aux bons profils.
Il est donc plusqu’important pour les emprunteurs de disposer d’un dossier très bien préparé, offrant la meilleure visibilité possible aux banquespour profiter de taux encore plus bas. Cet accompagnement entre dans les obligations des courtiers vis-à-vis de leur clientèle.
De plus, les banques se retrouvent quasiment dans une obligation de prêter. Les taux de dépôt proposés par la BCE étant négatifs, ne pas faire « tourner » les liquidités leur coûterait de l’argent. Elles sont donc toutes disposées à prêter à l’ensemble des candidats à l’accession solvables.
Contrairement à l’année dernière qui avait débuté très fort avant de ralentir sur le second semestre, 2016 a eu un début d’année relativement calme avant de doucement prendre de l’ampleur. Les mois de juillet et d’août ont été exceptionnels.
Ils enregistrent respectivement +20% et +30% de montages de dossiers chez Cafpi par rapport à 2015. Si le rachat devrait représenter 30% de la production de crédits en 2016, cette proportion est plus basse que l’an dernier, laissant à la place à l’accession qui devrait croître de 10% sur l’année par rapport à 2015.
Dans ce contexte, l’assurance emprunteur prend une place de plus en plus importante dans le coût global d’un crédit. Elle peut représenter jusqu’à 1/3 de celui-ci. La délégation d’assurance peut permettre de réduire de façon significative ce coût (de 0,1% à 0,3%).