L'Andeva réclame toujours un procès "amiante"

L'Andeva réclame toujours un procès

Vingt ans après l'interdiction de l'amiante, plusieurs centaines de personnes ont défilé à Paris à l'appel de l'association nationale de défense des victimes de l'amiante (Andeva).




"Non ! L'amiante ce n'est pas fini. Le combat continue", insiste l'association. La mobilisation est "plus que jamais nécessaire pour un procès pénal où tous les responsables devront être jugés et punis" et pour obtenir "une juste indemnisation des préjudices", souligne l'association, en appelant également à ce que "la prévention et la recherche" deviennent "des priorités nationales".

 

"En 2005, on venait d'obtenir la création d'un pôle judiciaire de la santé publique. Naïvement on s'était dit que c'était une victoire, qu'on allait finir par avoir un procès pénal de l'amiante", s'est indigné au micro François Desriaux, vice-président de l'Andeva.

 

Partis de la place de la Bourse vers 14h30, les manifestants, venus notamment d'Auvergne, de Bourgogne, ou encore des départements de Seine-Saint-Denis, Seine-Maritime, Drôme, Ardèche, Charente-Maritime et Manche, devaient défiler jusqu'à proximité de la place Vendôme, où se trouve le ministère de la Justice.

 

En attente d'un grand procès

 

L'association, qui attend toujours un grand procès en France, souligne qu'en Italie, un tribunal a condamné en juillet à des peines de prison plusieurs personnalités après des décès d'ouvriers pouvant être liés à cette fibre cancérogène, interdite en France depuis le 1er janvier 1997.

 

Vingt-sept dossiers "amiante" sont actuellement instruits au pôle de santé publique de Paris dont les plus emblématiques : celui de la société Eternit, premier producteur français d'amiante-ciment jusqu'à l'interdiction de la fibre, de l'usine de Condé-sur-Noireau (Calvados), des anciens chantiers navals de la Normed à Dunkerque, du campus de Jussieu et de la tour Montparnasse à Paris.

 

Selon les autorités sanitaires, l'amiante est responsable de 10 à 20% des cancers du poumon et 85% des mésothéliomes (cancers de la plèvre) et pourrait provoquer jusqu'à 100.000 décès d'ici à 2025. L'Andeva chiffre à 3.000 chaque année le nombre de morts dues à ce matériau.

 

 Légende : Retrait d'un revêtement de sol contenant de l'amiante et de la colle associée ©rtd-amiante.com




Source : batirama.com

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