A l’été 2015, lors des finales internationales des Worldskills au Brésil, une nouvelle épreuve fait son apparition : « Concrete construction work ». Ce que l’on peut traduire en français par « Construction en béton armé ».
« Il s’agit d’un savoir-faire essentiel de notre profession. Elle n’est entrée en compétition en tant que métier de démonstration… qu’à l’occasion des 43e Olympiades des métiers (Ndlr : les dernières qui se sont disputées en 2015) » explique Didier Brosse, président de l’Union maçonnerie gros œuvre FFB
Afin de remédier à cette « incongruité », la profession via l’Union maçonnerie gros œuvre de la FFB, décide alors de transposer l’épreuve au niveau français en créant le métier de «construction en béton armé».
En quelques semaines, le descriptif technique du métier est rédigé, un expert métier est recruté et des professionnels planchent sur des sujets d’épreuve afin qu’elles puissent être disputés en sélections régionales… avant l’épreuve nationale de mars 2017.
Les épreuves consistent, pour le binôme de candidats, dans le respect de la réglementation santé-sécurité, à fabriquer du béton, en passant par la réalisation du coffrage en bois et le façonnage des armatures.
L’objectif de la profession est clair : permettre à un grand nombre de régions d’organiser des sélections pour être présents aux finales nationales des Olympiades à Bordeaux en mars prochain !
Et le pari semble être gagné : à l’heure actuelle, les sélections régionales ont eu lieu, dont la dernière disputée fin septembre en Rhône-Alpes Auvergne, avec le binôme vainqueur constitué par Kevin Devos et Joris Sampayo (en photo).
Au total, cinq régions présenteront leurs binômes de candidats constructeurs en béton armé : Rhône-Alpes Auvergne, Nouvelle Aquitaine, La Réunion, Grand Est, Occitanie
Précision : s’il faut en théorie au minimum 6 régions participantes pour pouvoir présenter un métier en compétition nationale, Worldskills a accordé une faveur aux professionnels du béton armé qui ont travaillé dans l’urgence pour mettre au point cette épreuve. En effet, de nombreuses régions avaient commencé à organiser leurs sélections en ignorant l’existence du nouveau métier « Construction en béton armé »…