L’histoire de Mewa est une belle success story familiale et pour la comprendre, il faut remonter plus d’un siècle en avant. En effet, en 1908, année de fondation de l’entreprise, l’économie prospérait, la production était en plein essor et l’ingénierie permettait de nouvelles découvertes.
Le pays se trouvait à la pointe du développement surtout en matière de chimie, d’électricité et de technique automobile. Cependant, l’entretien et la maintenance des appareils nouvellement inventés, en étaient encore au stade embryonnaire.
« On se servait simplement de ce qu’on avait sous la main pour l’entretien et la maintenance des machines, la plupart du temps des chiffons de textiles de moindre qualité étaient utilisés et jetés après une seule utilisation », explique Gérard Prothais, directeur administratif et financier de l’usine d’Avermes en France présent lors de cette journée.
C’est donc suite à ce constat que Hermann Gebauer, entrepreneur dans la ville d’Ostritz-Altstadt en Allemagne, eut l’idée suivante : après leur utilisation, ces chiffons, appelés aujourd’hui lavettes, ne devaient plus simplement être jetés mais être lavés et traités en vue de leur utilisation.
Ainsi, l’idée de la première organisation de service complet, c’est à dire : tisser, laver et remplacer, voyait le jour et l’entreprise Mewa (Mechanische Weberei Altstadt) était nommée, afin de proposer un service complet de textiles réutilisables pour l’industrie, le commerce et l’artisanat.
Sans oublier les vêtements de travail… Les premiers clients tels que Siemens, AEG… comprirent leurs intérêts et adhérèrent à l’entreprise.
L’industriel allemand ne s’arrête pas là et à la fin des années 1960, Mewa lance le vêtement de travail en pack de services, sur le même modèle que les lavettes. Et dans les années 90, l’entreprise créé de nouveaux tissus et de nouvelles fibres en fonction des professions qui ont séduit par leur fonctionnalité, leur confort et leur design.
Après leur utilisation, les agents de service Mewa vont chercher les lavettes sales chez les clients qui ont été déposées dans des conteneurs de sécurité appelés « SaCon » (sorte de conteneur en plastique) mis au point par l’entreprise.
« Il en existe de différentes couleurs en fonction des lavettes déposées. Leur durée de vie est de 8 ans, et un SaCon peut supporter un poids max de 120 kg avec une capacité de 800 lavettes (soit 85 kg) », souligne Gérard Prothais.
Les lavettes entrent ensuite dans le circuit de lavage selon des procédés écologiques. Après le lavage, elles passent sous une presse pour évacuer l’eau de lavage. On obtient ainsi une sorte de gros gâteau de lavettes.
Puis elles sont séparées les unes des autres dans un séchoir. Un contrôle visuel est effectué, puis un contrôle qualité assisté par ordinateur suit. « Une balance électronique pèse chaque lavette et élimine ainsi celles trop usées ainsi que celles ou il a été détecté des résidus métalliques », commente Gérard Prothais.
Les conteneurs ‘SaCon’ une fois lavés sont prêts à accueillir les lavettes et à être livrés chez les clients.
Concernant les vêtements, le principe est sensiblement le même. Les agents de service Mewa effectuent la livraison des vêtements propres et le ramassage des sales. Le linge est préparé avant de suivre le cycle de nettoyage.
Chaque vêtement est identifié à l’aide de son code barres. Ils sont ensuite triés selon leur couleur, le type de textile et le degré de salissure en attendant le programme de lavage adéquat.
Puis ils sont envoyés via des conduits d’acheminement par soufflage pour être mis sur cintres, défroissés, séchés et enfin acheminés vers le processus de contrôle qualité et peuvent si cela est nécessaire être réparés, ou remplacés par des neufs si besoin. Des installations ultra-modernes trient les vêtements par porteur, par client et par tournée… avant d’être livrés au client.
Chez Mewa , la protection de l’environnement et la préservation des ressources naturelles sont des priorités absolues depuis plusieurs dizaines d’années. Les huiles usagées récupérées lors du processus de lavage des textiles permettent de couvrir jusqu’à 80% des besoins énergétiques nécessaires au fonctionnement des séchoirs et tunnels de lavage.
Les chaudières à vapeur utilisées pour la valorisation thermique de ces huiles sont par ailleurs équipées de chambres à combustion haute température et d’un système de traitement des fumées. Mewa sait atteindre un degré de propreté élevé en utilisant des lessives et des détergents biodégradables à des doses aussi faibles que possibles.
Mewa soucieux de la protection de ses salariés ne cesse de faire des contrôles et d’effectuer des améliorations si besoin. Par exemple, l’aménagement de toutes les tables de coutures en postes de travail debout afin de prévenir le mal de dos et de se mouvoir librement.
La conséquence de cet aménagement a été la remise par l’agence européenne pour la sécurité et la santé au travail du ‘prix européen des bonnes pratiques’.