"La reprise dans le bâtiment, dans la construction et le BTP finit par se répercuter sur les consommations de ciment" en 2017, a déclaré le président du Sfic, Raoul de Parisot, lors d'une conférence sur le bicentenaire de l'invention du ciment artificiel.
"Sur le premier trimestre 2017, on a connu une progression des ventes entre 1 et 2% et on attend une accélération sur le second semestre", a-t-il ajouté. La fédération prévoit pour cette année une croissance de 3 à 4%, soit une consommation de ciment comprise entre 17,9 et 18,1 millions de tonnes, a indiqué M. de Parisot. Fin janvier, le Sfic envisageait pour 2017 une progression plus modeste de l'ordre de 1,5%.
A l'occasion de la célébration des 200 ans de l'invention en 1817 du ciment artificiel par l'ingénieur français Louis Vicat, le secteur cimentier français veut mettre l'accent sur les dernières recherches et innovations autour d'un matériau qui n'est "pas figé", mais "évolutif", a dit M. de Parisot.
Parmi les pistes évoquées, l'utilisation des granulats de béton recyclé, issus de la démolition des bâtiments, pour capter du CO2. Ce procédé, appelé "recarbonatation", pourrait permettre de stocker 150 kg de CO2 pour une tonne de béton déconstruit, selon des essais en laboratoire.
Le secteur cimentier français compte 40 sites industriels appartenant à 5 groupes, emploie près de 5.000 personnes et représentait un chiffre d'affaires de 2,3 milliards d'euros en 2015. L'ensemble de la filière béton (ciment, granulats, béton prêt à l'emploi) pèse environ 12 milliards d'euros et compte 65.000 emplois directs.
Le "futur du ciment" sera évoqué lors d'un colloque scientifique international, organisé du 6 au 8 juin à l'Unesco à Paris.