De janvier à avril, l'activité est restée quasi stable (-0,5%) comparé aux quatre premiers mois de 2016, a annoncé la fédération. Ainsi après une stabilisation en 2016 qui mettait un coup d'arrêt à huit ans de chute d'activité, les premiers mois de 2017 n'ont pas encore été synonymes d'un "véritable redémarrage" dans les travaux publics.
Toutefois, si l'activité "reste encore poussive, la confiance revient sur les perspectives à court terme" estime la FNTP, pointant une amélioration des prises de commandes qui laisse présager une reprise d'activité à venir. Aussi, le moral des chefs d'entreprise s'améliore nettement.
Seuls 8% d'entre eux anticipent une baisse d'activité, selon la dernière enquête d'opinion réalisée par la FNTP et l'Insee, tandis que le recours à l'intérim progresse - près de 7.000 intérimaires supplémentaires de janvier à avril, sur un an.
"C'est extrêmement encourageant, on sent que la tendance s'inverse, mais on ne veut pas crier victoire trop vite", dit Bruno Cavagné, réélu en mai à la présidence de la FNTP.
La fédération table sur une reprise "modeste" en 2017, avec une hausse d'activité de 2,5% à 38,6 milliards d'euros et un emploi stable, à la faveur des travaux du Grand Paris Express et de dépenses des collectivités locales qui redémarrent.
Dans ce contexte, les entreprises du secteur - qui vit à 70% de la commande publique - espèrent retrouver une meilleure visibilité sur leur activité grâce à des "engagements du président de la République essentiels pour le secteur", affirme M. Cavagné.
Un Conseil d'orientation et de programmation des infrastructures de long terme (Copil) doit en effet voir le jour, ainsi qu'une loi d'orientation et de programmation des infrastructures sur 5 ans, définissant les grands projets nationaux à venir.
Et le Premier ministre Edouard Philippe a promis un "grand plan d'investissements de 50 milliards d'euros" dans plusieurs secteurs dont les transports, ce dont se félicite la FNTP.
Mais à plus court terme, la fédération estime "urgent de renforcer et pérenniser les ressources" de l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF). Celle-ci est dotée d'un budget de 2,15 milliards d'euros, alors qu'il devrait être "d'environ 3 milliards" pour que l'agence puisse financer de nouveaux projets.
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Il y a quelques mois on nous annonçait une reprise ce qui ne correspondait aucunement avec la réalité comme d'habitude... C'est toujours la même chose en France on veut vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué...