Architecte avant tout soucieux de la forme, Frédéric Borel a notamment réalisé l'Ecole nationale supérieure d'architecture Paris Val-de-Seine en 2007 (photo).
Plus haute distinction française dans le domaine de l'architecture, le Grand prix existe depuis 1975. Relancé en 2004, il récompense tous les deux ans un architecte ou une agence pour l'ensemble de son oeuvre. Le jury, présidé par le ministre et composé d'une vingtaine de membres, a examiné 44 candidatures d'architecte ou d'agence d'architecture construisant depuis au moins vingt ans.
Son choix s'est arrêté sur Frédéric Borel, né à Roanne dans la Loire en novembre 1959. Diplômé de l'Ecole Spéciale d'Architecture en 1982, il rompt dès ses premières réalisations avec l'architecture minimaliste et fonctionnelle. Ses immeubles parisiens de la rue Oberkampf (1993) et de la rue Pelleport (1998) offrent une "radicalité formelle, colorée et sculpturale", souligne le ministère.
Revendiquant une approche urbaine hétérogène, Frédéric Borel mise tantôt sur l'éclatement de volumes polychromiques, tantôt sur des blocs simples et massifs, à l'image de certains de ses équipements publics, "dans une grande liberté plastique", poursuit le ministère.
Il a conçu notamment le Centre des Impôts de Brive (1999), l'Université d'Agen (1998), l'école maternelle de la rue Moskowa, à Paris (2000), le Palais de Justice de Narbonne (2005), le centre culturel du Mont Saint-Aignan (2006).A l'étranger, il est notamment intervenu, à Vienne, à Athènes et aux Pays-Bas.
Le lauréat du Grand prix d'architecture reçoit un diplôme spécialement réalisé par l'artiste Daniel Buren et une dotation de 10.000 euros.
Source : batirama.com / AFP