Le tribunal de commerce de Paris, à la suite d'une audience fin juillet sur le sort de l'entreprise en redressement judiciaire, a tranché en faveur du Fonds Prudentia Capital, dont la Banque publique d'investissement notamment est actionnaire.
Le projet de reprise retenu prévoit de conserver 260 emplois du site de Saint-Martial-d'Artenset, dans l'ouest de la Dordogne, près de Bergerac, quand l'autre offre préselectionnée dans un premier temps, le groupe Lorillard (menuiserie industrielle sur mesure), prévoyait de n'en sauvegarder que 210, a-t-on précisé de sources syndicales.
"La casse sociale est moindre de 50 personnes, ce qui est beaucoup", a commenté Yves Dangelaud, délégué CFDT du comité d'entreprise, devant lequel les deux candidats étaient venus présenter leurs projets. Des projets "un peu similaires", dans lequel les repreneurs acceptaient de passer les trois premières années en négatif.
Les syndicats espérent convaincre le repreneur de conserver une dizaine d'emplois supplémentaires. Environ 70 des salariés du groupe seraient candidats à des départs volontaires, précisent-ils.
Le président socialiste de la Région Nouvelle Aquitaine, Alain Rousset, a dans un communiqué "pris acte" du choix du tribunal, assuré "croire en l'avenir industriel" de Grégoire, et souhaité "qu'un plan social pour l'emploi digne de ce nom accompagne cette restructuration (...) pour 157 salariés et leur famille". Il a demandé à l'actuel actionnaire parisien Parquest Capital, "qui a fortement fait remonter les dividendes ces dernières années, de contribuer au financement du PSE".
Grégoire était en difficulté depuis plusieurs années, avec une "bascule" autour de 2007, date de la passation de pouvoir de la famille Grégoire, à la tête de ce groupe familial fondé en 1907, précise-t-on de source syndicale.