L'enquête montre que le solde, au premier trimestre 2011, entre les banques ayant observé une hausse de la demande de crédit à l'habitat et celles ayant constaté une baisse est largement négatif, à -34,4. Ce solde n'avait plus été négatif depuis le premier trimestre 2009.
La baisse des taux d'intérêt des crédits et le statut de valeur refuge de l'immobilier avaient ensuite permis un redémarrage de la demande de crédit à l'habitat dès le deuxième semestre 2009, l'année 2010 ayant même été euphorique. "Selon les banques, cette baisse résulte principalement de la dégradation des perspectives sur le marché du logement et de la confiance des ménages", indiquent les auteurs de l'enquête.
Ils estiment que la baisse "devrait se poursuivre au deuxième trimestre", le solde des perspectives envisagées par les banques pour le deuxième trimestre étant encore assez nettement négatif, à -15,8.La fin de l'année 2010 et le début de l'année 2011 ont aussi correspondu à une remontée significative des taux d'intérêt, qui avaient atteint leur plus bas niveau historique en novembre.
La Banque de France relève ainsi que "les critères d'octroi des crédits à l'habitat ont été resserrés par une minorité de banques, en raison de la hausse de leurs coûts de refinancement et de la dégradation des perspectives sur le marché du logement"."Ce mouvement de resserrement devrait se poursuivre au deuxième trimestre", ajoutent les auteurs de l'étude.
Source : batirama.com / AFP