"L'activité 2019 se soldera sur une hausse de 1,2% en 2019, avant de ralentir à +0,8% en 2020", a résumé la Fédération française du bâtiment (FFB), dont les membres revendiquent deux tiers des employés du secteur. Ces évolutions s'entendent en nombre d'opérations et non en montant financier global.
2019, qui a aussi permis au secteur de créer 34.000 emplois, devrait donc marquer une quatrième année consécutive de croissance pour le bâtiment, ce qui n'était pas gagné d'avance: voici un an, la FFB prévoyait un petit déclin (-0,5%). Elle avait, depuis, relevé ses prévisions en septembre.Une activité s'est révélée meilleure que prévu pour le secteur: la construction de maisons, dont les ventes ont nettement rebondi (+5%) cette année après un fort recul en 2018.
Si le secteur était pessimiste, c'était largement à cause de la réduction ces dernières années de plusieurs aides à la propriété dont, notamment, le prêt à taux zéro (PTZ). La FFB estime que les ventes de maisons ont rebondi grâce à des conditions de crédit historiquement favorables: les taux d'emprunt immobilier n'ont jamais aussi bas.
Certains économistes estiment toutefois que le secteur a aussi profité d'un effet d'aubaine ponctuel: le PTZ devait encore voir son périmètre réduit en 2020 et les acheteurs se sont précipités pour en profiter. Ce rabotage est parti pour ne pas avoir lieu : les parlementaires sont allés contre le gouvernement en prolongeant finalement cette aide publique en l'état, même si cet amendement doit encore être confirmé en lecture finale du budget.
La fédération a, à ce titre, prévenu que son relatif optimisme pour 2020 était sous "conditions": en particulier, "que le PTZ neuf soit effectivement maintenu" tel quel. Elle met aussi en garde sur un encadrement plus strict du crédit immobilier, alors que les autorités financières sont sur le point d'annoncer des mesures pour éviter une surchauffe.