Ventes dans l’immobilier : le marché devrait se calmer en 2020

Ventes dans l’immobilier : le marché devrait se calmer en 2020

Après les records de 2019, le marché français de l’immobilier de logements va s’orienter vers une relative accalmie, selon une étude.




Le durcissement des conditions d’octroi des crédits à l’habitat (apport personnel…) devrait entraîner un repli des transactions dans l’ancien de respectivement 2,8% en 2020 et 4,8% en 2021 (contre +12% en 2019 où le cap symbolique du million de ventes a été franchi), selon les prévisions des experts de Xerfi Precepta. Celles-ci resteront néanmoins à un niveau historiquement élevé.

 

Encore soutenue en 2019 (+ 3% à 3 500 euros/m² en moyenne sur le territoire), la hausse des prix des logements dans l’ancien va, elle, ralentir au rythme de 2,5% en 2020 et de 1,4% en 2021, selon l’étude. La tendance à la décélération sera également d’actualité dans le neuf.

 

Le repli des autorisations et des commercialisations en 2019, suite au déficit d’offre lié à l’approche des élections municipales, ne permet pas en effet d’envisager de reprise dans le neuf cette année.

 

Le facteur du vieillissement de la population à prendre en compte

 

Les ventes de logements neufs (promoteurs) devraient ainsi reculer de 5% pour rebondir de 2% en 2021. A plus long terme, le neuf pourrait également faire les frais d’un réaménagement du PTZ (accession à la propriété) et de l’avantage Pinel (investissement locatif), le gouvernement souhaitant rediriger les aides publiques vers la rénovation.

 

A plus longue échéance, le vieillissement de la population (26% de la population aura plus de 65 ans en 2040 contre environ 20% aujourd’hui) serait susceptible d’apaiser les tensions sur les marchés de l’immobilier. Il ne faut pas en effet exclure que des cohortes de seniors mettent sur le marché un nombre conséquent d’appartements et de maisons dans des zones fortement peuplées.

 

Malgré le coup de frein à venir, l’immobilier de logements reste un marché à plusieurs vitesses dans l’Hexagone. Certes, les transactions dans l’ancien ont augmenté sur tout le territoire l’an dernier, à l’exception de la Corse. 

 

Un marché parisien attractif sur le haut de gamme

 

Et si les ventes se sont tassées à Paris, le marché est resté très attractif, en particulier sur le segment du haut de gamme. Les ventes ont en revanche progressé dans les communes de petite et grande couronne parisienne qui s’affirment désormais comme des solutions de repli. Le prix des appartements y a d’ailleurs augmenté de plus de 5%.

 

Avec un prix moyen du mètre carré supérieur à 10 000 euros en 2019, la capitale a de nouveau cristallisé l’attention. Mais dans les agglomérations prisées comme Lyon, Nantes, Rennes ou encore Angers, les revalorisations tarifaires ont pratiquement atteint 10% tandis que les prix ont stagné à Bordeaux (après l’euphorie de 2017 et 2018) et reculé dans les zones moins attractives. Après Lyon, la capitale girondine affiche toutefois les tarifs les plus élevés des villes de province.

 

Les disparités régionales sont également une réalité dans le compartiment du neuf. Les autorisations ont ainsi reflué en 2019 en Île-de-France et dans les Hauts-de-France mais ont bien résisté en Auvergne-Rhône-Alpes. Dans cette région, l’adoption d’un plan local d'Urbanisme et d'Habitat dans la métropole de Lyon et la résistance de l’individuel pur ont soutenu la production de permis. 

 

Mises en chantier : résultats contrastés selon les régions

 

Du côté des mises en chantier, la baisse a été moins marquée en Île-de-France, grâce aux bonnes performances de la petite couronne et dans le Val d’Oise. Pays-de-la-Loire, Nouvelle-Aquitaine et Centre Val-de-Loire ont, quant à elles, enregistré les meilleures performances en matière de construction neuve. 

 

Le repli des ventes des promoteurs a, lui, concerné la plupart des régions l’an dernier, à la notable exception de l’Île-de-France (avec une croissance de 4% des réservations de logements collectifs et le soutien des ventes en bloc, notamment dans l’intermédiaire).

 

En matière de prix, la hausse a été rapide dans le neuf, en particulier dans les grandes régions (près de 6% en Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes et 9% en Bretagne). L’Île-de-France est la zone où les prix des appartements neufs ont atteint des sommets (avec une moyenne supérieure à 4 900 euros/m² en 2019, en légère progression sur un an).

 

La région PACA, prisée des acquéreurs de résidences secondaires, et Auvergne-Rhône-Alpes, qui bénéficie de son dynamisme économique, complètent le podium. En Bourgogne-Franche-Comté, région la moins onéreuse, les prix dépassent tout juste le seuil des 3 000 euros/m².

 


Source : batirama.com

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