"On commence à marquer le pas" et "les indicateurs (...) ne laissent pas espérer une tendance différente pour 2020", a résumé Alexandra François-Cuxac, présidente de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), lors d'un bilan annuel du marché.
L'an dernier, les ventes des promoteurs ont reculé de 3,3% à 161.561 logements, selon les chiffres de la fédération, avec une accélération de cette baisse au dernier trimestre. Ces chiffres contrastent avec ceux des ventes de maisons, donnés voici deux semaines par une autre fédération spécialisée, qui ont nettement progressé en 2019.
Les chiffres des promoteurs prennent, certes, aussi en compte des ventes de maisons, dans le cadre de programmes immobiliers plus larges, mais celles-ci y sont marginales par rapport aux immeubles. Les baisses des ventes des promoteurs "trouvent leur source (...) dans une insuffisance d'offre", a expliqué Mme François-Cuxac.
"Les chiffres de la demande restent élevés. "De fait, le prix moyen augmente (+5,2%), témoin d'une demande soutenue, alors que les mises en ventes, indicateur de l'évolution de l'offre des promoteurs, chutent de près de 15%. "C'est 19.000 logements de moins à la vente chez les promoteurs, c'est très, très important", a souligné Mme François-Cuxac, notant que la hausse des prix est la "conséquence de la rareté et la pénurie".
La construction de logements se replie depuis deux ans, malgré des signes récents de redressement, et les promoteurs en tiennent responsables plusieurs facteurs, dont la timidité supposée des élus locaux à octroyer des permis à l'approche des municipales, ainsi qu'une hausse générale des coûts de construction.
A cela s'ajoutent les économies demandées depuis deux ans au monde HLM, de nature à ralentir les projets des bailleurs, même si de grands investisseurs privés tendent à prendre le relais en commençant à s'intéresser aux logements.