Le GPPF a organisé une conférence sur le thème : « Etanchéité liquide des balcons : solutions techniques et alternatives ». Stéphane Carmine, vice-président de l’Université européenne des Métiers de la finition à Créteil (94), et directeur de Carmine SA à Bobigny (93) n’a pas voulu cacher les contraintes de ces marchés.
D’emblée, il se demande : « Est-ce notre métier ? Les SEL demandent une application technique davantage réservée aux métiers concernés par le problème du passage de l’eau. Parmi vous tous, qui réalise ces travaux ? ». Quelques mains se lèvent dans une assistance composée de nombreux entrepreneurs.
« Brader un système d’étanchéité liquide, c’est une catastrophe. Le prix d’achat des produits est élevé car la mise en œuvre est compliquée, et il faut des personnels formés. D’autant qu’en rénovation on peut rencontrer des problèmes importants qui provoquent des sinistres ».
Conséquence : pour être couvert, il vaut mieux recourir à la qualification Qualibat 32 41 ouverte aux entreprises qui réalise des travaux d’étanchéité liquide coulée in situ au dessus des parties non closes de bâtiments (balcons, loggias, gradins, coursives, etc.).
Si certaines assurances acceptent de garantir ces travaux après observation de l’entreprise, il y aura bien sûr renégociation tarifaire des contrats.
Autre impératif avant d’aborder les SEL sur balcons : « Toute entreprise appelée à faire de l’étanchéité doit en connaître les Règles professionnelles », rappelle Stéphane Carmine. Un document les regroupe, téléchargeable en un clic sur le site de l’Aspel*.
Edité en septembre 1999, et intitulé Règles professionnelles SEL concernant les travaux d’étanchéité réalisés par application de systèmes d’étanchéité liquide sur planchers extérieurs en maçonnerie dominant des parties non closes du bâtiment, il doit devenir la Bible de tout peintre confronté à ces ouvrages.
« En SEL, à l’inverse d’autres techniques, on commence par traiter les points particuliers et ensuite on pose en partie courante », rappelle Rolland Cresson de l’Iref. « Sur supports anciens, qui concernent 90 % des chantiers rencontrés par les peintres, la reprise de pente est importante, si elle n’existe pas, il faut la créer.
Comme l’élimination totale de peinture sur le support avant de traiter, ou les supports bitumineux qu’il faut proscrire ». Autant d’indications précieuses à retrouver dans ces Règles professionnelles consacrées.
* Apsel : Association professionnelle des systèmes d’étanchéité liquide, www.apsel.fr
Source : batirama.com / S. Lacaze Haertelemeyer
Le GPPF Formation propose quatre jours de formation au système d’étanchéité liquide SEL – DTU 59.3,du 5 au 8 décembre prochains à l’Université européenne des métiers de la finition de Créteil (94).
Objectifs du stage : connaître les contraintes liée à la mise en œuvre des systèmes d’étanchéité liquide et en réaliser la mise en œuvre dans le respect des règles professionnelles existantes.
Ouvert aux compagnons et chefs de chantier, il abordera les peintures de sol, les systèmes d’étanchéité liquide, surface horizontale circulable et non circulable, et leur mise en œuvre. Ce stage est validé par une attestation de formation délivrée par GPPF Formation. Coût : 1 148 € HT (possibilités de financement)