"Nous privilégions le scénario d'une hausse graduelle mais modérée des taux", a déclaré Hervé Hatt, directeur général de Meilleurtaux.com, lundi lors d'une conférence de presse Les écarts se creusent déjà d'une banque à l'autre, note l'Observatoire du Crédit Immobilier Meilleurtaux.com.
En novembre, 39% des banques on relevé leur taux fixe de crédit, de 0,10 point en moyenne, mais seuls 10% les ont baissés, selon l'étude. La forte volatilité des Obligations Assimilées au Trésor (OAT) à 10 ans, passées de 2,45% en septembre à 4,01% le 17 novembre à cause de la crise des dettes souveraines, devrait soutenir cette tendance haussière.
"Les écarts de taux s'accentuent, pour atteindre jusqu'à 0,80 point, y compris au sein d'une même région", a souligné M. Hatt.Par ailleurs, l'étude indique que le pouvoir d'achat immobilier est en forte baisse car le prix moyen a quasiment doublé depuis 2000.
"La demande de logements croît fortement, notamment du fait d'une démographie dynamique et de taux d'intérêt bas. Parallèlement, l'offre de logements ne suit pas, contrainte notamment par la rareté du foncier constructible là où la demande est forte. Les revenus des ménages ont certes progressé depuis 2000, mais de manière bien plus contenue que les prix de l'immobilier", explique l'économiste Nicolas Bouzou.
Une baisse de la demande due au contexte économique, combinée à une remontée des taux ainsi que la disparition des dispositifs fiscaux avantageux, pourrait entraîner une baisse des prix en 2012. "Une baisse des prix d'environ 5% en 2012 compenserait une hausse des taux de 0,50 point, maintenant un pouvoir d'achat stable", a affirmé Hervé Hatt.
Enfin, l'étude constate depuis peu une évolution des profils d'emprunteurs, avec une baisse du nombre des moins de 35 ans, une hausse de l'apport personnel et une baisse de la part des primo-accédants.
Source : batirama.com / AFP