La CLCV, association de défense des consommateurs, a réclamé le 19 janvier des mesures d'aide pour les ménages confrontés à une envolée des dépenses de chauffage collectif, estimant qu'ils sont les "oubliés" des mesures gouvernementales face à la flambée généralisée des prix de l'énergie.
"Le tarif réglementé de vente du gaz ne s'applique plus depuis 2016 pour les contrats professionnels ou chauffage collectif" et "les mesures prises par le gouvernement en octobre de geler provisoirement le prix du gaz ne concernent donc pas le chauffage collectif des immeubles", souligne l'association dans un communiqué.
Le Premier ministre Jean Castex avait annoncé fin septembre "un bouclier tarifaire" avec notamment un blocage du tarif réglementé du gaz, dont les cours se sont envolés sur les marchés.
La CLCV met en avant les "oubliés" des mesures gouvernementales, citant le cas des locataires d'un bailleur social du Puy-de-Dôme alimentés par une chaudière collective à gaz. Leurs provisions de chauffage ont bondi de 65% sur un an, représentant "près de 800 euros par an à débourser pour un locataire d'un F4, pour une famille de quatre personnes". La CLCV "demande en urgence l'élargissement du chèque énergie à toutes les personnes concernées par la prime inflation et sa revalorisation".
Le chèque énergie ne vise actuellement que quelque 6 millions de ménages modestes, tandis que l'indemnité inflation de 100 euros est beaucoup plus large, puisqu'elle concerne 38 millions de personnes. "Il est indispensable de revoir le forfait charges ridicule inclus dans le calcul de l'APL (aide personnalisée au logement) qui est totalement déconnecté de la réalité", plaide l'association.