En 2021, les logements neufs ont renoué avec une forte croissance, après une baisse continue depuis 2018 et surtout un fort coup d'arrêt avec les confinements de 2020.
Les maisons individuelles, surtout en "secteur diffus" (contraire des lotissements), ont tiré les chiffres vers le haut, la FFB y voyant "la confirmation d'un puissant attrait des Français pour l'habitat individuel, renforcé par les contraintes nées de la crise sanitaire".
A l'inverse, l'habitat collectif (immeubles, appartements), reste en-deçà de son niveau d'avant la pandémie, avec un fort décrochage dans les zones tendues qui en ont le plus besoin, déplore la FFB.
Si en 2022, le chiffre d'affaires des professionnels du bâtiment "pourrait gagner plus de 7%" dans le logement neuf, c'est surtout grâce aux permis de construire de 2021, indique la FFB qui reste toutefois prudente. la Fédération souligne que le nombre de permis de construire décroit désormais et cite plusieurs freins à l'activité; en premier lieu la hausse des prix des matériaux et de l'énergie, qui oblige les professionnels à rogner sur leurs marges ou à augmenter leurs tarifs; le renchérissement des crédits immobiliers; ou encore les exigences des collectivités locales en matière de construction.
La FFB cible également les normes environnementales, notamment la RE2020, entrée en vigueur au 1er janvier et qui vise à décarboner la construction de logements, et le principe zéro artificialisation nette qui, s'il n'est pas encore contraignant pour le logement, "risque d'accentuer la pénurie foncière". "Raréfaction foncière, malthusianisme local, hausse des taux, surcoûts à deux chiffres : face aux besoins, tous les ingrédients d'une crise majeure et imminente du logement neuf abordable sont réunis !", conclut-elle.