Premier lieu touristique des Hautes-Alpes, le sanctuaire de Notre-Dame-du-Laus accueille 170.000 visiteurs et pèlerins chaque année. Le projet de Philippe Madec a été sélectionné par un jury composé de 12 membres et présidé par l'ancien ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon.
Baptisé "Un pas de côté", il prévoit la construction d'une "église modulable de plus de 2.500 places" et un "projet d'aménagement de l'ensemble du site dans le respect de l'environnement", selon le diocèse.
"Pour minimiser l'impact du bâtiment dans le site, nous avons opté pour une structure semi-enterrée dans le vallon. La nef de l'église permanente est couverte par une charpente en bois (...) qui n'associe que de petites sections de bois, dans un souci d'écologie et l'utilisation des ressources locales", a expliqué Antoine Petitjean, chef de projet à l'atelier Philippe Madec.
Le dossier du groupement Madec + Jourda & Barani formé autour de Philippe Madec avait été retenu en mars dernier aux côtés de deux autres projets présentés par les architectes Dominique Perrault et Rudy Ricciotti. M. Madec défend depuis 20 ans la cause de "l'éco-responsabilité" et a développé les concepts d'Ecoquartier ou de Territoire durable, à travers son enseignement et ses écrits.
"Ce qui nous a séduit c'est que le projet s'insère dans le cadre du sanctuaire tel qu'il est aujourd'hui en le respectant et sans le dénaturer", a indiqué Mgr Jean-Michel di Falco, évêque de Gap et d'Embrun. Evalué à 10 millions d'euros, le projet devrait être financé par du mécénat et par des souscriptions "sans toucher au budget du diocèse", a-t-il précisé.
Le 4 mai 2008, en présence d'une quarantaine d'évêques et de cardinaux, Mgr di Falco avait reconnu officiellement le caractère surnaturel des apparitions de la Vierge Marie à Benoîte Rencurel, durant 54 ans, de 1664 à 1718. Le Vatican examine depuis 1861 la possibilité de béatifier Benoîte Rencurel, appelée "La bergère du Laus".
Source : batirama.com / AFP