Son bénéfice net part du groupe a progressé de 13,3 %, à 258,3 millions d'euros, et son chiffre d'affaires a bondi de 17,8 %, à 1,97 milliard d'euros.
Cette croissance "traduit à la fois des succès commerciaux et une bonne gestion des tensions sur les approvisionnements", a estimé Benoît Coquard, directeur général de Legrand, lors d'une conférence téléphonique. "L'ensemble de nos trois zones, Europe, Amérique du Nord et centrale, et reste du monde, sont en forte croissance sur la période", s'est-il félicité.
Ces résultats sont au-dessus des attentes des analystes interrogés par l'agence Factset, dont le consensus était de 1,849 milliard d'euros de chiffre d'affaires et de 229 millions d'euros de bénéfice net. Le consensus, du côté des analystes interrogés par Bloomberg, s'élevait à 1,837 milliard d'euros pour le chiffre d'affaires et 248,7 millions d'euros pour le bénéfice net.
"Malgré un environnement très incertain", des marchés, comme les centres de données, les offres connectées, l'efficacité énergétique, "continuent à être porteurs pour le groupe", a commenté M. Coquard. Le directeur général a également souligné un "effet prix significatif, de 7,8% sur le premier trimestre", pour compenser au moins partiellement l'inflation. Pour les matières premières et composants, elle s'est élevée à "environ + 18 % sur ce trimestre par rapport au 1er trimestre 2021", a-t-il indiqué.
Malgré ces très bons résultats, le groupe n'a fait que maintenir ses objectifs de croissance des ventes, hors effet de change, comprise entre 5 et 11% en 2022, en raison d'un "certain nombre d'incertitudes", s'agissant de la croissance mondiale, de la politique zéro-Covid en Chine qui pourrait perturber la chaîne logistique, ou de l'impact sur le moral des ménages de la guerre menée par la Russie en Ukraine. Ce conflit n'a pas eu d'impact significatif sur les ventes au premier trimestre de Legrand, qui n'avait réalisé qu'environ 2% de son chiffre d'affaires dans ces deux pays en 2021. Lors de son assemblée générale annuelle, prévue le 25 mai prochain, le groupe proposera aux actionnaires la candidature en qualité d'administrateur indépendant du PDG de Michelin Florent Menegaux.