"Nous sommes sur les lieux d'un scandale d'Etat", a lancé Frédéric Cuvillier sur le chantier de la L2, soulignant que "ce ne sont pas des obstacles techniques ou juridiques mais l'absence de volonté politique" qui ont bloqué le chantier pendant tant d'années. Il a dénoncé "des dizaines d'années de tergiversation".
Cette rocade, qui fait défaut à la cité phocéenne, figurait parmi les thèmes abordés lors du comité interministériel sur la situation de Marseille, le 6 septembre à Paris.
M. Cuvillier s'est engagé, en présence d'élus locaux de gauche, parmi lesquels les maires d'arrondissements Samia Ghali et Patrick Mennucci, à ce que la rocade soit partiellement ouverte au plus tard en 2016.
Ce projet vieux d'une vingtaine d'années doit permettre de contourner le centre-ville et de relier les autoroutes qui convergent vers lui, l'A7 au nord à l'A50 à l'est.
"Aujourd'hui, 160 000 voitures entrent et sortent de Marseille chaque jour", a rappelé le président de la communauté urbaine, Eugène Caselli, qui s'est engagé à mettre en place des parkings relais afin de faciliter l'interconnexion entre la rocade et le tramway.
Pour achever le projet de L2, 730 millions d'euros sont encore nécessaires, dont seulement 175 millions pour le tronçon est, presque achevé, et le reste pour le tronçon nord.
"Notre grosse inquiétude porte sur la L2 Nord, où le premier coup de pioche n'a pas encore été donné", a expliqué Monique Cordier, présidente de la confédération générale des comités de quartiers de Marseille.
La prochaine étape consistera en la remise des dossiers des trois candidats en lice pour le partenariat public-privé (PPP), Eiffage, Vinci et Bouygues, en janvier 2013. Le vainqueur de l'appel d'offre sera connu au début de l'été.
Source : batirama.com / AFP