L'avocate des représentants du personnel, Me Isabelle Taraud, a estimé que l'arrêt de la cour d'appel de Versailles était "défavorable" aux salariés. "Plus rien ne s'oppose à la fermeture de Frangey", a-t-elle ajouté.
Une porte-parole de la direction a déclaré à l'AFP que les juges avaient "autorisé l'application des mesures du PSE" (Plan de sauvegarde de l'emploi). En première instance, le tribunal de grande instance de Nanterre avait annulé le PSE au motif que "les catégories professionnelles retenues par la société Lafarge ne permettent pas un reclassement des salariés", mais a toutefois estimé qu'il était sur plusieurs points "favorable aux salariés".
Le PSE a depuis été revu sur certains points litigieux, a précisé la porte-parole.Le groupe Lafarge prévoit de fermer progressivement l'usine de Frangey en maintenant "quarante emplois" sur le site "jusqu'à la mise en place d'une reconversion industrielle".
Deux pistes de reconversion, qui pourraient "coexister", sont actuellement à l'étude : une usine de traitement du chanvre pour produire des matériaux de construction et une usine de production de matériaux à partir des argiles de la carrière de Frangey.
La première usine représenterait une dizaine d'emplois et la seconde de 20 à 25 emplois. Le délégué syndical CFDT, Florent Gaden a estimé que parmi les salariés, certains "se sont déjà faits à l'idée de la fermeture".
Une douzaine de salariés du site de Frangey avaient entamé en septembre 2011 une grève de la faim pour protester contre la décision du groupe de fermer leur usine, en activité depuis 1930.
Ils y avaient mis un terme en échange d'engagements de la direction à maintenir un certain niveau d'activité, le temps de trouver un repreneur.Lafarge emploie environ 8.000 personnes en France, dont 1.500 personnes dans son activité cimenterie.
Source : batirama.com / AFP