Alors que nous avons toujours été exportateur d’électricité, nous avons dû en importer durant 220 jours cette année, selon le gestionnaire du transport d’électricité RTE. Face à cette situation, il convient de revoir notre système pour se focaliser sur la demande d’énergie, plutôt que sur l’offre, afin d’en reprendre le contrôle. Et bonne nouvelle : des solutions existent.
Souvenez-vous du lundi 4 avril dernier ! La veille le gestionnaire du réseau de transport de l’électricité français RTE donne l’alerte : il y a de fortes tensions sur le réseau électrique alors que les températures vont être particulièrement fraîches. RTE demande donc à tous les citoyens, collectivités et entreprises de réduire leur consommation d’électricité du lendemain entre 6h00 du matin et midi. L’objectif de RTE ? Trouver les moyens d’éviter des coupures d’électricité pour cet hiver… et ceux à venir.
La mobilisation a si bien fonctionné que les baisses de consommation ont permis d’économiser 800 MW d’électricité, soit l’équivalent de la production d’une tranche de centrale nucléaire. Or, avec la crise énergétique actuelle, il est plus que jamais nécessaire de traquer les gisements d’économies. Avec une énergie est plus rare, les factures s’envolent, mettant en péril la santé financière des entreprises. L’industrie est plutôt bonne élève en participant à l’effort de sobriété et réduisant sa consommation de 13 % par rapport à 2021. En revanche, dans le tertiaire, l’économie est bien plus basse. Il est donc urgent de consommer moins et mieux, avec des solutions de mesure, pour identifier et agir sur les postes les plus consommateurs d’énergie, et de pilotage, pour réguler les usages.
Mais comment faire ? Les consommations d’énergie doivent avant tout être mesurées. Sinon, comment peut-on les réduire ? La mesure permet d’identifier aisément les postes les plus consommateurs sur lesquels agir pour être efficace. Il s’agit généralement du chauffage et de la climatisation, suivis par l’éclairage, qui représentent à tous les trois 50 % des consommations d’énergie dans le tertiaire.
Il est néanmoins étonnant de constater que 90 % des bâtiments ne sont toujours pas connectés à un logiciel de visualisation des données énergétiques, selon les estimations mondiales de l’organisation Field Services de Schneider Electric en 2020. L’utilisation de certains outils pour le suivi de la mesure, tels que EcoStruxure™ Power Monitoring Expert (PME) dans les grands bâtiments, ou EcoStruxure™ Facility Expert (FE) dans ceux de taille plus modeste, permettrait pourtant d’économiser 15 à 30 % d’énergie sur sa facture. 15 %, c’est déjà plus que l’effort de 10 % en 2 ans demandé par le gouvernement aux entreprises. Power Monitoring Expert est un système de gestion de l’énergie multifluide, multisite et interopérable. Il est par exemple utilisé au CHU de Lille avec de nombreux bénéfices. Facility Expert est un logiciel de supervision Plug&Play facile à intégrer et à utiliser.
Le pilotage des consommations du bâtiment permet de faire mieux encore, optimisant les économies d’énergie jusqu’à 40 %. Là encore, seuls 6 % des bâtiments sont équipés d’un système de pilotage, autrement dit d’un système de Gestion Technique du Bâtiment (GTB), comme l’a montré l’étude du cabinet conseil Xerfi sur le marché des smart buildings en 2017.
La GTB est un organe indispensable au bon fonctionnement du bâtiment, en termes de confort, exploitation et services. Elle permet aussi de consommer au juste besoin dans le bâtiment. Ainsi, la GTB dernière génération EcoStruxure™ Building Operation (EBO) permet de remonter des informations issues de capteurs et d’actionneurs vers des automates et des contrôleurs. Au-dessus, EBO intègre une supervision qui fédère l’ensemble des automates, tout en apportant une interface homme-machine. Elle constitue ainsi la colonne vertébrale du bâtiment et collecte 95 % des informations, pour être plus efficace. Surtout, avec l’élévation constante des coûts de l’énergie, l’installation d’une GTB est très rentable. Et au-delà de l’efficacité énergétique, la GTB apporte une certaine flexibilité au bâtiment. Un système de pilotage permet effectivement d’utiliser l’énergie (déclencher la ventilation, allumer l’éclairage…) uniquement quand c’est nécessaire, de décaler la recharge de véhicules électriques et de s’effacer en cas de pics de consommation sur le réseau électrique. Avec le risque de coupure d’électricité cet hiver, une GTB est donc plus que jamais indispensable !
Pour savoir quels leviers activer pour optimiser l’efficacité énergétique des bâtiments, consultez notre brochure qui détaille les quatre étapes pour réduire les consommations d’énergie.
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Vous dites : « Alors que nous avons toujours été exportateur d’électricité, nous avons dû en importer durant 220 jours cette année, selon le gestionnaire du transport d’électricité RTE. » A une émission de télévision assez ancienne, un représentant d’EDF disait quelque chose d’assez semblable. Un militant du Réseau Sortir du nucléaire dit alors que la France en hiver était souvent importatrice d’électricité venant d’Allemagne. Le représentant d’EDF l’a reconnu. C’est aussi ce qui est dit sur ce site https://www.lenergietoutcompris.fr/actualites-conseils/pourquoi-la-france-importe-t-elle-de-l-electricite-alors-que-sa-production-est-excedentaire-47749 « Certaines situations obligent la France à importer de l’électricité : …. une augmentation saisonnière de la demande. Durant l’hiver, la consommation électrique des particuliers connaît des pics, notamment à cause du chauffage électrique. Les utilisateurs de ce mode de chauffage consomment près de quatre fois plus d’électricité en hiver que l’été. » Et ce site https://www.connaissancedesenergies.org/questions-et-reponses-energies/pourquoi-la-france-importe-t-elle-de-lelectricite-alors-que-sa-production-est-excedentaire : En 2014, la France a produit 75,3 TWh de plus qu’elle n’en a absorbé(1). Pourtant, la France a également importé 27,3 TWh de ses voisins (Grande-Bretagne, Espagne, Belgique, Allemagne, Suisse et Italie).