Photo : les maçons sont particulièrement affectés par la conjoncture actuelle. © jcomp - Freepik
La courbe d'activité, compilée par la Capeb, montre qu'il n'y avait pas eu de recul depuis la crise sanitaire, et avant celle-ci, depuis 2015. © Capeb-Xerfi
En 2022, l'activité, déjà, était en ralentissement. En ce deuxième semestre 2023, on assiste à un début de recul de l'activité (0,5% en glissement annuel) pour les entreprises artisanales du bâtiment, constate la Capeb. En cause, le marché du neuf, sous tension, qui voit baisser son volume d'activité de 1,5% après avoir stagné au premier trimestre.
Pendant que l'activité du neuf plonge de -1,5%, l'entretien-rénovation est en stagnation (0%). Seul le segment des travaux de performance énergétique est encore en croissance, de 2% au second semestre.
L'activité artisanale du BTP par région. © Capeb-Xerfi
Mais à l’échelle régionale, ces résultats sont variables. Les régions Auvergne Rhône-Alpes et PACA-Corse réalisent les meilleures performances avec une croissance toujours positive (respectivement + 1 % et + 0,5 %) tandis que l’activité recule dans sept régions, et de façon particulièrement marquée en Occitanie (-2 %). Cela explique l'analyse plutôt rassurante qui avait été émise par la Capeb de la région Auvergne-Rhône-Alpes sur une certaine stabilité de l'activité retrouvée au second trimestre pour les artisans de la région. Il n'en est pas de même pour l'ensemble du pays.
Taux de croissance par rapport au même trimestre que l'année précédente. ©Capeb-Xerfi
Si tous les secteurs sont touchés par la baisse d'activité en 2023 par rapport à 2022, on remarque que ce sont les maçons, qui interviennent plus fréquemment en construction neuve, qui sont plus touchés par ce recul (-1%). Les entreprises de couverture, plomberie, chauffage et celles d'aménagement, décoration, plâtrerie voient leur niveau d'activité stagner à 0%. Menuiserie serrurerie et électricité se retrouvent à un niveau de -0,5% d'activité.
"Pour répondre aux problématiques actuelles de logement, de décarbonation et d’accessibilité, les entreprises artisanales du bâtiment attendent notamment des pouvoirs publics que la simplification des procédures et réglementations leur permette de déployer toutes leurs capacités, ainsi qu’une pérennisation du soutien à la demande des ménages et des investisseurs," conclut la Capeb à la fin de sa note de conjoncture.