"Nous voulons dénoncer des pratiques abusives en termes de participation aux bénéfices", a expliqué à l'AFP Eric Guidani, de la fédération des salariés de la construction Bois et de l'ameublement CGT, qui s'est mobilisé avec les fédérations FO construction et employés et cadres.
"Nous voulons informer les actionnaires de Saint-Gobain et poser des questions à son PDG Pierre André de Chalendar sur le préjudice que nous avons subi", a-t-il ajouté, tout en précisant que des débrayages ont eu lieu simultanément dans les 11 usines Lapeyre et dans les magasins en France.
Interrogé par deux salariés de Lapeyre pendant l'assemblée générale, le PDG a rejeté les accusations. "Il n'y aucun fondement juridique à ce contentieux", a-t-il affirmé. Il a également assuré que le groupe n'avait pas provisionné le montant réclamé.
En septembre, 1.685 salariés de Lapeyre (Saint-Gobain), FO et la CGT ont assigné devant le tribunal de grande instance de Nanterre les groupes Saint-Gobain et Lapeyre SA ainsi que 14 des 21 sociétés de Lapeyre SA, s'estimant lésés sur leur prime d'intéressement. Les demandeurs chiffrent le préjudice à 81 millions d'euros de 2002 à 2008.