Le décret du 4 mai 2012 relatif à la protection des travailleurs contre les risques liés à l'amiante prévoit la généralisation de la certification des entreprises à l'ensemble des activités de retrait de matériaux contenant de l'amiante, y compris à l'extérieur. Cette obligation de certification entrera en vigueur au 1er juillet 2013.
Pour rappel, jusqu'à présent, les entreprises qui effectuaient des opérations de retrait d'amiante non friable (amiante-ciment) en milieu extérieur n'étaient pas soumises à l'obligation de certification.
La Capeb est bien consciente des risques que fait peser le travail de l'amiante sur la santé des salariés du BTP et a récemment démontré son investissement en matière de lutte contre les risques liés à l'amiante.
Elle a notamment signé avec les Pouvoirs publics une convention dans laquelle elle s'est engagée à participer activement à la campagne de communication commune en matière de formations obligatoires aux risques liés à l'amiante, en mettant à disposition l'ensemble de ses moyens et outils de communication.
Or cette nouvelle mesure va impacter l'activité de nombreux corps d'état du secteur du bâtiment comme les couvreurs, les maçons, les charpentiers-menuisiers, les plombiers-chauffagistes...
La Capeb estime que cette obligation de certification n'est pas adaptable aux entreprises artisanales concernées par ce type de travaux. En matière de santé au travail, la faible durée d'exposition à l'amiante des travailleurs réalisant des opérations de réfection de couverture (retrait/dépose totale d'amiante) est sans commune mesure avec l'exposition des travailleurs réalisant des opérations de désamiantage ou de dépose de plusieurs milliers de m² de toitures.
Pourtant, le projet de décret n'établit aucune distinction entre ces travaux et aboutit à faire peser les mêmes obligations sur des acteurs économiques ne présentant aucune similitude, tant du point de vue des opérations réalisées qu'en matière de poids économique et de taille d'entreprise.
Enfin, la Capeb est convaincue que les entreprises certifiées ne réaliseront pas de petits chantiers de dépose de toiture, notamment chez les particuliers. Ajouté au fait que les entreprises artisanales seront dans l'impossibilité d'être certifiées, la question de savoir qui réalisera ces petits chantiers de proximité mérite d'être posée.
Pour démontrer la quasi-impossibilité des entreprises artisanales du bâtiment à s'engager vers la certification, il suffit de constater que sur 200 demandes de dossiers formulées par les couvreurs, par celles-ci, seules deux entreprises à ce jour ont réussi à obtenir cette certification (lire ici)
La Capeb invite l'ensemble des entreprises artisanales du bâtiment concernées à signer cette pétition afin que le secteur du bâtiment se mobilise contre la généralisation de cette obligation de certification qui va engendrer une inflation des coûts pour vos clients, entraîner la suppression d'emplois, encourager le travail dissimulé et finalement exposer davantage les consommateurs aux risques liés à l'amiante !
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j'ai entendu dire que 98 % des malades de l'amiane étaient des fumeurs. Est-ce vrai ?