Toyota étoffe sa gamme utilitaire ... avec un vélo-cargo à assistance électrique !

Toyota étend sa gamme utilitaire avec un vélo-cargo à assistance électrique. © Toyota

Toyota souhaite devenir une entreprise de mobilité au sens le plus large, en ajoutant à sa gamme utilitaire un vélo-cargo à assistance électrique. Objectif : offrir des solutions de déplacement à tous les professionnels.




Toyota souhaite devenir une entreprise de mobilité au sens le plus large. En 2023, le constructeur japonais a ajouté à sa gamme utilitaire un vélo-cargo à assistance électrique. Objectif : offrir des solutions de déplacement éco-responsables à tous les professionnels.

 

 

La belle gamme de Toyota sur le marché des utilitaires

Ces dernières années, Toyota a pris pied sur le marché des utilitaires, en France. Le constructeur nippon dispose désormais d’une belle gamme, détournée du catalogue de son partenaire Stellantis. Rappelons que le contrat autorise Toyota à rebadger certains VUL du groupe. Le ProAce City (équivalent des Peugeot Partner ou Citroën Berlingo) est implanté sur les petits fourgons, le ProAce (équivalents des Peugeot Expert ou Citroën Jumpy), sur celui des utilitaires moyens. Toyota dispose en sus, du Hi-Lux, un célèbre pick-up de sa propre création.

L’accord avec le groupe français permet au premier constructeur mondial de disposer également des modèles électriques de son associé.

 

 

Un vélo oui, mais un cargo …

En ville aujourd’hui, les VUL ne sont pas à la fête. Entre ZFE (Zones à Faibles Émissions), embouteillages et parkings hors de prix et de plus en plus rares, les artisans souffrent. Pour leur venir en aide, le Japonais propose une nouvelle offre : un vélo-cargo.

 

Cargo Verso, le deux-roues à assistance électrique de Toyota qui arrive à point nommé. © Toyota

 

 

Dénommé Cargo Verso, ce deux-roues à assistance électrique arrive à point nommé. La société française, dans son ensemble, connait en effet un véritable engouement pour le cycle. Ainsi, le marché global du vélo a-t-il triplé en 5 ans. En France, les ventes de cargos connaissent quant à elles des hausses supérieures à 90 % (elles partaient de très bas) depuis plusieurs années.

Le vélo Toyota est un VAE cargo (Vélo à Assistance Électrique), rouge comme il se doit (couleur Toyota). Il se présente comme un cycle long (2,75 m) à deux-roues, d’un poids de 45 kg, animé par un moteur électrique Yamaha. Son plateau de charge situé devant le pilote peut recevoir une caisse verrouillable de 270 litres. Elle permet d’emporter jusqu’à 100 kg d’outils et matériaux.

La caisse verrouillable de 270 litres du Cargo Verso permet d’emporter jusqu’à 100 kg d’outils et matériaux. © Toyota

 


Le constructeur a choisi de s’adosser au spécialiste français Douze Cycles, implanté proche de Dijon. Cette entreprise, créée en 2012, emploie 50 collaborateurs. Elle est leader sur le vélo-cargo électrique en France. Elle en produit plus de 6 000 par an. La conception et l’assemblage de ces produits made in France sont réalisés en Bourgogne.

Ce partenariat est une spécificité française. "Toyota France s’engage auprès de Douze Cycles, pour 3 ans. La France joue les cobayes", analyse Frank Marotte, le PDG de Toyota France, ajoutant qu'en "cas de succès, tout est possible."

 

Toyota France s’est engagé auprès de Douze Cycles sur une durée de trois ans. © Toyota

 

 

Toyota au guidon

Le constructeur nippon a l’intention de développer une gamme de solutions de micromobilités. Le vélo est la pierre angulaire de cette politique. "Pour nous, le Verso Cargo est un nouveau véhicule, comme un autre. Il fait partie du catalogue des offres que nous proposons aux professionnels. Elle vont du pick-up Hi-Lux jusqu’à ce vélo, se félicite Frank Marotte, PDG de Toyota France. On espère vendre 2 000 vélos Cargo Verso en 2024 et 3 000 l’année suivante. Avec les trois-quarts des livraisons attendues à professionnels."

Le vélo est en vente dans les 270 concessions du réseau France, au prix de 6 190 euros. Mais la plupart devraient être loués en LOA ou LLD. Pour réaliser les opérations d’entretien et de SAV, les concessions en question disposent d’un outillage dédié.


 


Des atouts indéniables

Autorisé à rouler sur les pistes cyclables, le vélo-cargo constitue un gros avantage en ville. Ce type de véhicule n’est pas bloqué par les embouteillages. Avec lui, pas besoin de trouver une place ni de payer son stationnement ... Le professionnel gagne du temps et peut donc réaliser plus d’interventions dans le même temps. "Pour autant, pour un artisan, un vélo est un complément qui ne remplacera jamais un VUL classique", affirme Bastien Losfeld, DG de Brunereau, entreprise de peinture et isolation à La Rochelle, précisant qu'un "utilitaire dispose en effet, d’un volume de chargement largement plus conséquent". Toutefois, les cargos ont un autre avantage : on les remarque ! "Les nôtres ont des caisses logotés au nom de notre entreprise (avec le téléphone). Ils se transforment en pub roulantes. Les gens les repèrent dans toute la ville", se félicite le responsable Brunereau. Le cargo est un engin spectaculaire mais qui bénéficie d’un grand capital sympathie. Il véhicule une image : cool, écolo, propre.

 

Le cargo est un engin spectaculaire qui bénéficie d’un grand capital sympathie en véhiculant une image cool, écolo et propre. © Toyota

 

 

En route !

Avant de prendre le guidon, il est primordial de bien s’équiper. Un vélo, faut-il le rappeler, n’a pas de carrosserie. Le cycliste prend le vent et les intempéries en pleine face. Il doit porter un casque (même si rien ne l’y impose) et des gants. Question vêtements, il vaut mieux privilégier plusieurs couches fines, plutôt qu’un épais blouson… Il faut que l’air puisse circuler.

À conduire, le Cargo Verso s’avère assez différent d’un vélo classique. L’engin est construit sur un empattement long, façon teckel. Le démarrage est un peu hésitant, mais après quelques minutes de flottement, le pli s’acquiert rapidement. Il faut dire que le centre de gravité bas aide à trouver l’équilibre. Le freinage puissant est rassurant. Et l’assistance électrique transforme les raidillons en faux-plats. On se prend pour un athlète tant la conduite de ce véhicule long et relativement encombrant (même si le châssis est en alu) parait aisé.

L’autonomie atteint 100 km. Une fois la batterie vide, on peut procéder à un échange afin de continuer sa route avec une pleine.  

 

 

Pour éviter déconvenues et/ou accidents, Toyota octroie une initiation à la conduite pour toute commande de Verso Cargo. Elle est dispensée par un prestataire extérieur spécialiste de la sensibilisation à la conduite éco-sécurité.

In fine, le Cargo Verso est l’incarnation roulante du nouvel engagement de Toyota en faveur de la mobilité durable. Reste à voir si les professionnels vont y adhérer …

 



Source : batirama.com / Nicolas Dembreville

L'auteur de cet article

photo auteur Nicolas DEMBREVILLE
« Depuis tout petit, j’aime l’automobile et sous toutes ses formes. » Les utilitaires, par leur côté pragmatique et fonctionnel, intéressent vivement Nicolas Dembreville, journaliste parisien de 52 ans. Décrypter l’actuel “passage à l’électrique” plus ou moins contraint par la législation de ce secteur, le passionne. Il cherche à informer, renseigner, accompagner les artisans le mieux possible dans cette révolution automobile. En parallèle, Nicolas écrit également sur l’horlogerie, le design ou les phénomènes de société.
Laissez votre commentaire

Saisissez votre Pseudo (votre commentaire sera publié sous ce nom)

Saisissez votre email (une alerte sera envoyée à cette adresse pour vous avertir de la publication de votre commentaire)

Votre commentaire sera publié dans les plus brefs délais après validation par nos modérateurs.

Articles qui devraient vous intéresser

Newsletter
Produits


Votre avis compte
Pensez-vous que les mesures gouvernementales sont suffisamment efficaces pour résorber la crise du logement ? (38 votants)
 
Articles
Nouveautés Produits

Synea