Le gouvernement voit grand ... et loin ! Le plan d'action (nom de code "pompes à chaleur") présenté ce lundi 15 avril prévoit la production d'un million de pompes à chaleur par an à partir de 2027 (soit le triple de la production actuelle), ce qui permettrait de créer 45 000 emplois. Comment le gouvernement compte-t-il parvenir à ce résultat ? En soutenant la création d'usines, privilégiant les produits français ou encore en simplifiant les normes d'installation.
Cet objectif de production avait déjà été annoncé en septembre par le président Emmanuel Macron dans le cadre de la planification gouvernementale visant à réduire les émissions de CO2.
Pour Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, le compte est bon : ce plan "devrait conduire à la création de 45 000 emplois supplémentaires" dans la filière d'ici 2027, "dont 30 000 installateurs", comme il l'a annoncé lors de sa visite dans l'entreprise de PAC (Pompes à Chaleur) Intuis de Feuquières-en-Vimeu, dans la Somme.
On compte sur l'hexagone une dizaine de fabricants de PAC, essentiellement des entreprises familiales qui font de l'assemblage. Certains, tel Intuis, ont le label Origine France Garantie (plus de 50 % de leurs composants sont fabriqués en France).
Ce plan vise à soutenir la création d'usines de production en France, via un crédit d'impôt.
Selon Bruno Le Maire, le gouvernement souhaite mettre en place, et ce dès 2025, une "écoconditionnalité" sur les aides aux PAC, autrement dit réserver les aides aux modèles remplissant des critères vertueux en matière d'impact environnemental ou encore de conditions de transport : "les pompes à chaleur qui respectent les normes environnementales les plus strictes, c'est-à-dire des pompes à chaleur produites sur notre territoire national et européen".
Pour Roland Lescure, le ministre délégué chargé de l'Industrie, l'objectif est également de "lutter contre les contrefaçons et les malfaçons". Comment ? Tout simplement en contrôlant "au minimum une pompe à chaleur installée sur deux, en appelant ou en allant voir les consommateurs".
Le système de la PAC émet moins de gaz à effet de serre, type CO2, à la différence des chauffages au fuel ou au gaz. Selon Roland Lescure, installer une PAC est le gage d'économies substantielles de l'ordre de 450 euros annuels par rapport à une chaudière à gaz, et 1 200 euros par rapport au fioul.