Crise du logement : à Montpellier, un accord historique entre Altémed et la FPI Occitanie

Crise du logement : à Montpellier, un accord historique entre Altémed et la FPI Occitanie. © Laure Pophillat

Afin de concrétiser la production de logements pour tous, Michaël Delafosse, maire de Montpellier et président de Montpellier Méditerranée Métropole, a demandé à Altémed de trouver des solutions pour répondre à la crise.




Afin de concrétiser le choc de l’offre (lancé il y a deux ans) et la production de logements pour tous, Michaël Delafosse, le maire de Montpellier et président de Montpellier Méditerranée Métropole, a demandé à Altémed de trouver des solutions pour répondre à la crise durable du logement. En ce sens, un accord a été signé ce vendredi 24 mai 2024 entre Altémed et la FPI Occitanie (Fédération des Promoteurs Immobilier), représentée par son président Laurent Villaret.

 

 

 

Altémed, unique groupe public français réunissant les métiers de l’aménagement responsable, du logement solidaire et des énergies renouvelables

Pour rappel, le groupe Altémed (fort de plus de 500 collaborateurs au service du territoire) est né d’un rapprochement entre ACM HABITAT Office Public de l’Habitat de Montpellier Méditerranée Métropole, 1er bailleur social public de la région Occitanie, et du groupe SERM-SA3M, qui met en œuvre des projets urbains de la ville de Montpellier, de la Métropole et de ses communes. Altémed demeure à ce jour le seul groupe public en France qui réunit les métiers de l’aménagement responsable, du logement solidaire et des énergies renouvelables au sein d’une équipe de 250 experts. Sa mission est d’accompagner la vision, les projets, les innovations, les solutions de chaque commune et de toute la métropole, pour accélérer les transitions urbaines qu’elles souhaitent conduire en faveur du bien-vivre de leurs habitants.

 

 


Débloquer les opérations immobilières actuellement grippées

Dans un contexte de crise profonde du logement, Altémed a travaillé de concert avec la FPI Occitanie afin de débloquer les opérations immobilières actuellement grippées : "À ce jour, ce sont près de 3 000 logements qui sont bloqués. On travaille avec la FPI, lot par lot, promoteur par promoteur, pour étudier les conditions de sortie des opérations, en jouant sur tous les leviers dont la charge foncière, le cahier des charges architectural, les coûts de construction...", explique Cédric Grail, le directeur général du groupe public Altémed (3M).

 

Cédric Grail, le directeur général du groupe public Altémed (3M). © ACM Habitat

 

 

 

Cette volonté de soutenir la construction de logements dans les années à venir s’inscrit dans les politiques publiques menées par Montpellier Méditerranée Métropole et constitue un effort financier significatif pour l’aménageur. Aussi, après plusieurs mois d’échanges, un accord a été trouvé sur une clause d’intéressement avec un objectif : la production de logements pour tous.

Altémed envisage ainsi d'accélérer la sortie des 7 600 logements attribués depuis deux ans. Dans ce contexte de crise, ce dispositif est une première en France entre un acteur privé et un acteur public, qui marque un tournant dans la relation entre l’aménageur et les promoteurs.

 

 

 

Une clause pour débloquer la construction de logements

Le principe fondamental de l’accord est que si le groupe public Altémed fait des efforts financiers pour permettre aujourd’hui que les opérations se lancent, il doit demain s’y retrouver si les conditions de marché s’améliorent. Ainsi, la clause prévoit qu’en cas de marge ou de chiffre d'affaires supplémentaire de l’opération à la livraison par rapport à aujourd’hui, ce résultat complémentaire soit partagé entre promoteur et aménageur comme l’ont été les efforts et les risques initiaux.

Cette clause évolutive se construit en fonction du programme et du risque porté par l’opérateur. Elle peut atteindre jusqu’à 50 % de la marge supplémentaire pour les opérations sans risque (ventes en bloc), 40 % du chiffre d'affaires supplémentaire pour les opérations de logement à risque et 30 % pour le tertiaire.

L’intégralité de ces fonds sera réinjectée dans les opérations d’aménagement de la métropole.




Source : batirama.com / Laure Pophillat

L'auteur de cet article

photo auteur Laure Pophillat
Laure Pophillat est rédactrice web polyvalente depuis plusieurs années. Curieuse, éclectique et investigatrice, tous les thèmes pertinents (et donc passionnants) l’intéressent ! Pour Bâtirama, elle rédige avec bonheur sur un large spectre de sujets couvrant l’entièreté de la filière BTP (actualités, conjoncture, réformes, innovations, etc.). Elle apprécie notamment réaliser des portraits de femmes et d’hommes engagés, inspirés et inspirants, dans un environnement, celui du BTP, toujours en mouvement.
Laissez votre commentaire

Saisissez votre Pseudo (votre commentaire sera publié sous ce nom)

Saisissez votre email (une alerte sera envoyée à cette adresse pour vous avertir de la publication de votre commentaire)

Votre commentaire sera publié dans les plus brefs délais après validation par nos modérateurs.

Articles qui devraient vous intéresser

Newsletter
Produits

Formation FEEBAT DynaMOE 1 MI

Votre avis compte
Croyez-vous que le non-remplacement de la niche fiscale Pinel soit une une bonne idée ? (27 votants)
 
Articles
Nouveautés Produits
CHAPE XXa