Nouveau Renault Master E-Tech : la star joue gros !

Le nouveau Renault Master, grand utilitaire le plus vendu en France et en Europe. © Renault

Renault renouvelle son Master, grand utilitaire le plus vendu en France et en Europe. Au menu : nouvelle plate-forme, nouveau look, nouvelle motorisation électrique et substantielles économies à l’usage. Séduisant !




Renault renouvelle son Master, grand utilitaire le plus vendu en France et en Europe. Au menu : nouvelle plate-forme, nouveau look et nouvelle motorisation électrique. Le Losange promet en outre de substantielles économies à l’usage. Séduisant !
 

 

 

 

La star des utilitaires

Dans la catégorie des grands utilitaires, le Master fait figure de best-seller. Les professionnels l’adorent. Il est le plus vendu de sa catégorie en France et en Europe. Depuis ses débuts en 1980, il s’en est fabriqués plus de 3 millions d’exemplaires, à Batilly près de Metz. Renault lance la quatrième génération qui sera commercialisée en septembre prochain. Pour sa vedette, le Losange a fait les choses en grand. La nouvelle mouture bénéficie ainsi d’une toute nouvelle plate-forme : "Nous n’avons conservé de l’ancien que les poignées de portes avant, sourit Hélène Carvalho, responsable programme Master, tout le reste est nouveau !". Le grand VUL accueille des motorisations diesel et deux électriques. Les moteurs et boîtes de vitesses ainsi que l’assemblage des batteries sont réalisés en France. Cocorico !

 

Pour que la flexibilité de production soit maximale, toutes les variantes sont assemblées à l’usine de Meurthe-et-Moselle, sur la même chaine de montage multi-énergies. Une variante hydrogène à pile à combustible parfaitement intégrée, est attendue pour plus tard. © Renault

 

 

 

 

Carrosserie optimisée

Les versions électriques ont beaucoup retenu l’attention des ingénieurs qui voulaient sans doute faire oublier la précédente mouture, fort décevante. Ils ont ainsi cherché à rendre le véhicule le plus efficient possible. Cela passe par un travail sur l’aérodynamique. Le Master adopte le concept Aerovan qui vise une optimisation des flux d’air sur la carrosserie. Son arrière est notamment très légèrement fuselé. Cela permet d’abaisser le SCx de 20 % et de réduire un peu la consommation de carburant et beaucoup plus d’électricité dans le cas de la version à piles.  

 

Et pourtant globalement, le design extérieur fait “costaud”, plus parpaing que goutte d’eau. "Le Master ressemble à un petit camion, annonce Julien Drouard, chef de projet design. L’avant notamment, reçoit une calandre massive assez horizontale et un capot haut perché et ultraplat". Des marchepieds sont intégrés dans le pare-chocs avant. Ils permettent de nettoyer le pare-brise plus aisément. © Renault

 

 

 

La caisse du nouveau Master a été optimisée. Le poste de pilotage avancé permet de disposer d’une cloison de séparation désormais rectiligne. Grâce à cela, le compartiment de chargement arrière gagne 10 cm en longueur hors-tout. Pour y accéder plus aisément, l’ouverture de la porte latérale gagne 4 cm de largeur et devient la plus importante du marché.

 

Les volumes utiles vont de 5,2 m3 à 17 m3 et jusqu’à 22 m3, dans le cas des variantes à caisses grand volume sur châssis-cabine. La charge utile culmine à 2,4 tonnes. © Renault

 

 

 

 

À bord …

À l’intérieur, la principale évolution concerne la planche de bord qui prend la forme d’un grand S, filant d’un côté à l’autre de l’habitacle.

 

Ergonomique, la partie centrale du tableau de bord, dotée d’un écran de 10 pouces, se retrouve orientée vers le conducteur. Résultat, les commandes tombent parfaitement sous la main. © Renault

 

 

 

La position de conduite est très connotée “professionnelle” : buste droit et genou bien plié. Les sièges, réglables dans tous les sens et désormais chauffants, sont confortables. Renault a ménagé des rangements et coffres un peu partout dans l’habitacle, pour une capacité de 135 l, en progrès de 15 %. On note notamment deux bacs installés inhabituellement, sur la partie supérieure de la planche de bord.

 

La nouvelle version du Master compte 135 l de rangements et coffres un peu partout dans l’habitacle. © Renault

 

 

 

La cabine est toujours traitée façon bureau mobile, avec notamment le dossier du siège passager qui se transforme en table, au besoin. Le volant est réglable en hauteur. Le rétroviseur central numérique, en option à 600 euros, est à rétrovision permanente. Enfin efficace, il permet de surveiller en route, ce qui se passe derrière. Sécurisant !

 

De série, le Master bénéficie du système multimédia OpenRilnk avec réplication de smartphone. © Renault

 

 

 

 

Que se passe-t-il sous le capot ?

Le Master est disponible en traction ou propulsion. Une version intégrale serait en projet. Il reçoit des boîtes à 6 rapports ou automatique. Beaucoup plus reposante, cette dernière est à privilégier. Équipé de la sorte, le Master devient aussi agréable que reposant à conduire.

Alors même que cette énergie est de plus en plus critiquée, Renault propose toujours un large choix de diesel tous basés sur le 2.0 l dCi. Question de pragmatisme, les professionnels optent encore très majoritairement pour ce carburant. Le Losange fait d’ailleurs l’impasse sur les versions essence, pourtant appréciées dans certains pays nordiques, Allemagne en tête.

Quatre puissances sont disponibles : 105, 130, 150 ou 170 ch. La Losange annonce des consommations moyennes en baisse de 1,5 l/100 km, ce qui équivaut à un gain de 39 g de CO2. Bravo !

 

 

 

 

Une variante électrique transfigurée

La précédente génération d’électrique était du genre anémique et pâtissait en outre d’une autonomie dérisoire. Époque révolue, le nouveau Master E-Tech, basé sur la même plate-forme que la version thermique, est transfigurée. Uniquement disponible en traction avant, il existe en deux niveaux de puissances :

– 130 ch avec la batterie de 40 kWh et 200 km d’autonomie qui débute à 50 000 euros ;

– 140 ch avec 87 kWh d’accus et 460 km d’autonomie et une entrée de gamme à 58 000 euros.

 

Les deux versions récupèrent 220 km en une demi-heure sur borne rapide. La batterie est réversible. Elle permet d’alimenter un appareil électrique : cafetière, outil à main... Pratique sur un chantier !
Le freinage dynamique régénératif intervient plus rapidement qu’avant. Un petit détail qui autorise une impressionnante réduction de la consommation électrique de l’ordre de 27 %.

 

 

 

 

En route…

Le Master est un véhicule imposant, à la fois long et large. © Renault

 

 

 

Sur route, dès que l’on a pris en main ses dimensions hors-normes, le Master se conduit comme un VP moderne et confortable. La version à transmission automatique, est particulièrement facile à mener. Le grand VUL Renault glisse presque tout seul. Globalement, la tenue de route est très rassurante et le silence à bord est plaisant. De ce point de vue, l’électrique fait des étincelles. On a tendance à oublier son existence quand bien même on se trouve à son volant. Dans le cas d’un diesel sous le capot, on continue malgré tout, à converser aimablement avec son passager. Seules les suspensions assez fermes, sautillent un peu mais cela s’arrange avec de la charge. Le rayon de braquage a été réduit de 1,5 m, à 12,7 m. Cela simplifie de beaucoup les manœuvres en ville.

La sécurité n’est pas oubliée avec une armada de 20 ADAS (aides à la conduite). À noter qu’elles se déconnectent facilement en pressant sur un simple bouton. Pratique !


In fine, ce Master s’avère bien séduisant. © Renault

 

 

 

Au volant, la conduite se rapproche fort près d’une berline moderne. Il débute à 40 000 euros, en 105 ch diesel. Pas donné-donné, même si au niveau de la concurrence…

 



Source : batirama.com / Nicolas Dembreville

L'auteur de cet article

photo auteur Nicolas DEMBREVILLE
« Depuis tout petit, j’aime l’automobile et sous toutes ses formes. » Les utilitaires, par leur côté pragmatique et fonctionnel, intéressent vivement Nicolas Dembreville, journaliste parisien de 52 ans. Décrypter l’actuel “passage à l’électrique” plus ou moins contraint par la législation de ce secteur, le passionne. Il cherche à informer, renseigner, accompagner les artisans le mieux possible dans cette révolution automobile. En parallèle, Nicolas écrit également sur l’horlogerie, le design ou les phénomènes de société.
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