En réponse à la pénurie de couvreurs-zingueurs, l'École Gustave a lancé il y a huit mois sa troisième formation dans son campus en Île-de-France, formant déjà une centaine de nouveaux professionnels. Ce métier manuel, essentiel pour l'entretien et la réparation des toitures, connaît une forte demande d'ouvriers qualifiés. La formation de l’École Gustave initie donc ses étudiants à l’installation et la réparation des toitures, l’isolation thermique, l’entretien et le nettoyage de toitures.
C'est un métier manuel et artisanal pour les personnes qui, tels les chats, aiment être sur les toits, prendre de la hauteur, être en contact direct avec les matériaux et les ouvrages et qui nécessite une bonne condition physique comme de ne pas avoir le vertige !
Selon Marie Blaise, la directrice de l'École Gustave : "Dans un monde où les métiers de l'intelligence artificielle évoluent rapidement, les métiers manuels comme celui de couvreur-zingueur restent indispensables. Notre formation répond à une pénurie critique dans le secteur du bâtiment en offrant aux adultes en reconversion une opportunité de se former à un métier gratifiant et en forte demande." © DR
L’École Gustave, gratuite et rémunérée, recrute sans condition de diplôme et selon la personnalité, formant ainsi aux métiers en tension du BTP des apprenants entre 20 et 50 ans, avec un taux de réussite de 97 %, ainsi que d'un taux de remise en emploi de 92 %.
Créée en 2021, l’École Gustave a été co-fondée par Marie Blaise, la directrice de l’école (issue d’une famille travaillant dans le bâtiment qui, à l'instar de ses élèves, est revenue dans la filière bâtiment après une première incursion dans la tech), Jérémy Diavet et Cyril Pierre de Geyer, professeur affilié à HEC Paris et ancien directeur général adjoint d’Epitech.
Le zingueur passe son temps sur les toits et intervient après que la charpente soit posée : il couvre la toiture, assure son étanchéité, fixe la couverture et garantit l’isolation thermique en dessous du toit. Le zingueur travaille autant sur les constructions neuves qu’en rénovation, et peut également être appelé à couvrir des travaux de restauration de monuments historiques. Il peut être amené à réaliser les éléments de zinguerie, tels que les gouttières, les chéneaux, les noues, les faîtières et les ornements.
Le zingueur travaillant dans deux domaines d’intervention qui sont la zinguerie et la couverture est un couvreur-zingueur. Selon ses spécifications, son appellation pourra être complétée par charpentier, poseur de panneaux solaires, lauzier ou encore tuilier. De fait, le couvreur doit être en mesure de maîtriser divers matériaux tels que le cuivre, les ardoises, les tuiles, l’aluminium, le plastique, le plomb, la tôle, le zinc (pour rappel, 70 % des toitures de Paris sont couvertes de zinc), etc.
Outre le fait de ne pas avoir le vertige, le métier demande une grande résistance physique puisque le travail s’effectue en extérieur, les matériaux à porter sont plus ou moins lourds et les positions de travail sont occasionnellement inconfortables. En sus, il faut être extrêment vigilant quant à sa sécurité en hauteur, les chutes de hauteur représentant la 1ère cause d'accidents graves et mortels dans le BTP. © École Gustave
L’École Gustave propose un programme permettant de préparer au titre professionnel "Couvreur-Zingueur" de niveau 3 enregistré au RNCP par l’arrêté du 30 décembre 2015, certification délivrée par le Ministère du Travail. La formation, complète et spécialisée, combine théorie et pratique. Elle est dispensé par des professionnels expérimentés. Elle se déroule en deux temps :
– un bootcamp intensif de trois mois pour acquérir les bases du métier ;
– Une alternance d'un au sein d’une entreprise partenaire de l’école, permettant aux élèves d’appliquer leurs connaissances, et à la fin de laquelle les étudiants sont opérationnels (83 % des étudiants ont une sortie positive à l’issue de la formation).
Le couvreur-zingueur est un artisan spécialisé dans la pose, la réparation et l'entretien des toitures en zinc, ardoise et autres matériaux. Ce métier requiert un savoir-faire précis, une grande dextérité et une connaissance approfondie des matériaux. Les couvreurs-zingueurs jouent un rôle indiscutable dans la préservation du patrimoine architectural, en assurant l'étanchéité et la durabilité des bâtiments, comme c'est le cas sur le chantier de restauration de Notre-Dame de Paris.