Malgré une année 2023 "décevante", avec notamment des résultats en berne sur le marché des réseaux de distribution d'énergie et du bâtiment, les industriels français demeurent optimistes et misent sur la transition énergétique, ont-ils résumé lors d'un point presse.
L'année 2023 a été "décevante", comme le souligne dans un communiqué leSYCABEL, le syndicat professionnel des fabricants de fils et câbles électriques et de communication, qui rassemble 25 groupes du secteur possédant des usines en France, dont les deux leaders du secteur des câbles électriques : le français Nexans et l'italien Prysmian.
Lors d'un point presse Francis Rouet, ici en photo, le délégué général adjoint du Sycabel, a déclaré : "L'inconnue, ce n'est pas de se dire qu'on n'a pas des belles années devant nous. L'inconnue, c'est « quand est-ce qu'elles commencent.»". © Francis Rouet / Profil LinkedIn
Les ventes ont reculé de 12 % (hors câbles sous-marins) et la production globale (hors câbles sous-marins et câbles à fibre optique) est en baisse par rapport aux années précédentes (hormis 2020), avec 302 000 tonnes de câbles produits l'an dernier.
Cette baisse trouve son explication dans le fort recul sur les réseaux des télécoms, confrontés à l'achèvement programmé du plan France Très Haut Débit comme à un niveau toujours plus élevé d'importations, mais également par les mauvais résultats enregistrés sur les marchés de la distribution d'énergie et du bâtiment.
Pourtant, "les plans sont là" concernant la transition énergétique, assure Franck Baron, le président du SYCABEL, tout en précisant : "Il va falloir recharger les véhicules électriques, mettre des panneaux photovoltaïques sur les parkings, et donc agrandir notre réseau pour pouvoir faire passer tout cela... On a des perspectives très bonnes, mais qui ne se sont pas matérialisées", déplore-t-il, sans expliquer ce retard.
Toutefois, le SYCABEL souhaite rester néanmoins positif en abordant "2024 comme un tremplin" pour la suite, citant notamment les plans de modernisation du réseau électrique français à travers des investissements massifs de RTE et Enedis, respectivement 100 et 96 milliards d'euros d'ici 2040.
"Cette transition énergétique, c'est un incontournable. On va devoir la faire et ce quel que soit le gouvernement", assure Franck Baron, ici en photo, et peu importe l'incertitude politique qui règne actuellement sur le pays. © Franck Baron / Profil LinkedIn