Le média l'Informé avait révélé l'affaire, l'AFP le confirme (l'ayant appris de source judiciaire) : plusieurs perquisitions ont été réalisées fin juin à Nanterre visant le groupe Enedis et certains de ses salariés, soupçonnés de fausses facturations.
La source judiciaire de l'AFP a précisé que le PNF (Parquet National Financier) avait ouvert une enquête portant "sur des soupçons de fausses facturations qui auraient été réalisées par des cadres du pôle Nex'us au bénéfice de prestataires d'Enedis, en échange d'avantages personnels". Le pôle Nex'us s'occupe des systèmes communicants d'Enedis et notamment des compteurs Linky ou IoT (internet des objets).
Ladite enqueête a été confiée à la BRDE (Brigade de Répression de la Délinquance Économique) de la police judiciaire parisienne. "Plusieurs perquisitions ont été réalisées le 25 juin dernier par les enquêteurs de la BRDE, notamment au sein du pôle Nex'us d'Enedis à Nanterre", a confirmé cette source, des opérations qui sont intervenues dans le cadre de cette enquête préliminaire, ouverte notamment des chefs de :
– escroquerie en bande organisée,
– corruption,
– détournement de fonds publics,
– prise illégale d'intérêts,
– favoritisme,
– recel et blanchiment.
La source judiciaire a précisé que l'enquête avait été déclenchée par "une plainte de la société Enedis elle-même, ainsi que par un signalement de l'administration fiscale.", ce qu'a confirmé le groupe Enedis, contacté par l'AFP : "suite à un signalement de l'administration fiscale portant sur de possibles atteintes à la probité, ainsi qu'à une possible fraude d'ampleur, Enedis a immédiatement diligenté une enquête interne qui met en évidence l'implication de salariés Enedis et de salariés d''entreprises prestataires", et déposé plainte auprès du PNF.
L'entreprise Enedis a précisé qu'une "perquisition a eu lieu dans ce cadre sur un de nos sites la semaine dernière et certains de nos salariés ont été entendus", ajoutant qu'en "parallèle à cette enquête judiciaire, Enedis a engagé très rapidement des procédures disciplinaires à l'égard de dix salariés en raison de faits susceptibles de constituer des infractions, et a lancé un audit flash interne". "Enedis rappelle qu'elle condamne très fermement toute action illégale pouvant porter atteinte à l'activité et à l'image de l'entreprise", a encore insisté la direction.