Nexity, premier promoteur immobilier français, a publié jeudi 25 juillet un chiffre d'affaires en repli de 18 % au premier semestre, à 1,68 milliard d'euros, et annoncé dans la foulée la future vente de sa branche de gestion d'immobilier d'entreprise à Crédit Agricole Immobilier.
Le promoteur est entré en négociations exclusives avec Crédit Agricole Immobilier afin de lui céder Nexity Property Management, sa filiale spécialisée dans la gestion d'immobilier d'entreprise. "Cette signature représente une nouvelle étape importante de la transformation du groupe vers un modèle d'opérateur urbain au service des territoires, centré sur la régénération urbaine et l'immobilier géré, tout en accélérant son désendettement", déclare dans un communiqué Jean-Claude Bassien, le directeur général délégué de Nexity.
Depuis le début de l'année, Nexity s'est mis en quête d'économies, avec un plan social à venir qui doit aboutir à la suppression de 502 postes et la cession de sa filiale Nexity Services (devenue Evoriel) au fonds d'investissement Bridgepoint, une vente qui lui a permis de réduire significativement sa dette, de 776 à 579 millions d'euros, avec pour objectif à fin 2025 une dette nette inférieure à 500 millions d'euros.
Comme les autres promoteurs, Nexity souffre durablement de la violente et interminable crise de l'immobilier neuf, avec des permis de construire comme des mises en chantier à des niveaux qui n'ont plus été aussi bas depuis 30 ans. De fait, le groupe a enregistré 5 060 réservations au premier semestre, un nombre en baisse de 17 % par rapport au premier semestre 2023, cette année représentant déjà un "point bas". Ses réservations ont chuté du fait des "ventes en bloc", à des investisseurs, qui avaient bénéficié en 2023 d'un programme de rachat de la Caisse des dépôts et d'Action Logement. Mais ses ventes auprès des particuliers sont stables, faisant dire à Nexity que la chute des réservations touche probablement à sa fin ...
Nexity affiche néanmoins un bénéfice net de 45 millions d'euros, du fait d'un crédit d'impôt. Pour repartir de l'avant en 2025, le groupe compte avant tout sur la "régénération urbaine", c'est-à-dire la construction sur l'existant, pour laquelle il a passé un contrat d'ampleur avec Carrefour. Nexity Héritage, sa filiale dédiée à la régénération urbaine, peut d'ailleurs se targuer de belles performances. "Ça montre bien qu'on a une traction sur le sujet, une dynamique", se félicite Jean-Claude Bassien.