Vinci a annoncé jeudi 25 juillet un bénéfice net de près de 2 milliards d'euros au premier semestre, en baisse de 4,5 %, sous l'effet notamment de la nouvelle taxe sur les autoroutes françaises. Toutefois, le géant du BTP et des concessions affiche sa "sérénité", fort d'un carnet de commandes record.
Pour Xavier Huillard, le président directeur général de Vinci, "les résultats opérationnels et la génération de cash-flow libre progressent de manière remarquable en dépit de la prise en compte de la nouvelle taxe sur les infrastructures de transport de longue distance en France, qui vise quasi exclusivement les sociétés concessionnaires d'autoroutes".
Le groupe français Vinci a enregistré un chiffre d'affaires en hausse de 4,4 % à plus de 33,77 milliards d'euros, tiré par :
– ses branches concessions (+ 7 %), Vinci Airports ayant bénéficié d'une hausse du trafic aérien dépassant globalement le niveau pré-Covid ;
– La branche Énergie, portée par les besoins liés à la transition énergétique et numérique (+ 6 %) ;
– Et, enfin, chez Vinci Construction (+ 3 %), qui représente près de la moitié des revenus du groupe, l'activité se maintient à l'international, tandis qu'en France elle est portée par la réhabilitation de bâtiments existants et la construction de bâtiments publics (dans le cadre notamment du "Plan Ségur" pour les hôpitaux).
Pour 2024, Vinci a "précisé" ses objectifs, avec en particulier "une nouvelle hausse de son chiffre d'affaires, mais d'une ampleur moindre que celle réalisée en 2023". "Les résultats opérationnels devraient également progresser", précise le Groupe, mais le "résultat net pourrait être proche du niveau atteint en 2023, conséquence notamment de la nouvelle taxe sur les infrastructures de transport de longue distance décidée par le gouvernement français". Un montant estimé à environ 280 millions d'euros.
Xavier Huillard, ici en photo, le président directeur général de Vinci a ainsi commenté dans un communiqué : "Vinci a poursuivi au premier semestre 2024 sa trajectoire de croissance, malgré une base de comparaison élevée", évoquant pour la suite un niveau de carnet de commandes "record". Et aussi : "disposant ainsi d'une bonne visibilité sur son activité, Vinci aborde les prochains exercices avec sérénité et poursuit sa politique de sélectivité dans le choix des affaires". © Vinci
Vinci signale aussi un endettement financier net consolidé "en hausse sensible" à 23,4 milliards d'euros, conséquence de ses investissements dans de nouvelles concessions ou pour en allonger la durée. Parmi les acquisitions de ces six derniers mois figurent la prise de contrôle de 50,01 % de l'aéroport d'Édimbourg, une prise de participation de 20 % dans celui de Budapest, permettant à Vinci d'en devenir l'exploitant, ou encore l'acquisition d'une section du boulevard périphérique de Denver, première opération d'envergure réalisée dans les concessions aux États-Unis.