Après deux années de crise, la production électrique en France a atteint au premier semestre son plus haut niveau depuis 2019, notamment grâce aux barrages, indique RTE, le gestionnaire du réseau de transport d'électricité français.
Après les crises de 2020 et 2022, la production électrique française continue à se rétablir, avec 272 térawattaheures (TWh) à mi-année au total, notamment grâce à une activité hydraulique "exceptionnellement haute", souligne un bilan électrique semestriel publié mardi. Pour rappel, l'hydroélectricité est la première des énergies renouvelables en France et dans le monde. EDF exploite 425 centrales hydrauliques et plus de 600 barrages en France.
Lesdits barrages ont produit 41 TWh au cours des premiers six mois de l'année, soit + 37 % en volume par rapport à 2023 et + 13 % par rapport à la moyenne 2000-2020, essentiellement grâce aux pluies hivernales et printanières qui les ont remplis.
La production nucléaire, affectée ces dernières années par un phénomène de corrosion sur certains réacteurs, "continue de remonter", à 177 TWh, en hausse de 12 % par rapport à l'an passé, mais toujours en retrait de 14 % par rapport à 2000-2020.
La production renouvelable (éolien, solaire) pour sa part "s'accroît progressivement", avec une production de 25,5 TWh pour l'éolien, et de 11,4 TWh pour le photovoltaïque (+ 3 % et + 5 %). "Au premier semestre, 96 % de la production électrique française était décarbonée", a souligné Thomas Veyrenc, le directeur général en charge de l'économie et de la stratégie de RTE, soulignant une "performance exceptionnelle" en la matière.
Quant à la production thermique fossile, issue notamment du gaz, elle n'a en revanche "jamais été aussi faible depuis les années 1950", à 11,5 TWh, une réduction de 54 % par rapport à 2000-2020. Ainsi, les centrales au charbon n'ont fonctionné qu'une centaine d'heures depuis le début de l'année.