"Sur 41 membres du nouveau gouvernement, la politique de la ville n'apparaît nulle part. Pas même un mot du Premier ministre pour les habitants des quartiers populaires lors de son discours de politique générale", écrit ce collectif dans une tribune parue jeudi 3 octobre sur le site de Libération.
Ce collectif comprend :
– les leaders du PS (Olivier Faure),
– des Écologistes (Marine Tondelier) ;
– du PCF (Fabien Roussel) ;
– Lucie Castets, l'ancienne candidate de la gauche pour Matignon ;
– Et une centaine d'élus, dont les députés de Seine-Saint-Denis Éric Coquerel et Clémentine Autain, de Picardie François Ruffin, ou encore les maires de Lyon Grégory Doucet et de Grenoble Éric Piolle.
Selon les signataires, cet oubli "ne peut pas s'agir d'une simple omission. C'est une volonté. Un choix qui laisse tous les acteurs de la politique de la ville choqués", alors que "plusieurs alertes ont été lancées".
Après les émeutes de l'été 2023 consécutives à la mort du jeune Nahel, "la seule réponse du gouvernement a été répressive et autoritaire, ignorant totalement la demande de justice et d'égalité qui s'exprimait alors", regrettent-ils, estimant "qu'il est temps de prendre la mesure de l'urgence sociale qui se joue dans les quartiers."
Depuis la création d'un premier ministère de plein exercice dédié à la Ville en 1990, portefeuille occupé par le socialiste Michel Delebarre sous le gouvernement de Michel Rocard, l'intitulé de la "Ville" avait presque toujours été repris dans les différents gouvernements successifs, à l'exception de celui de Dominique de Villepin en 2005 ou du premier gouvernement d'Edouard Philippe en 2017.
Au sein du gouvernement de Michel Barnier, c'est Valérie Létard, ministre de plein exercice chargée du Logement, qui s'y colle, notamment aux sujets relatifs à la "rénovation urbaine". D'ailleurs, elle s'est chargée de le rappeler lors de la visite d'une pension de famille à Paris, en mettant les points sur les i : "Si ce n'est pas dans le titre", la politique de la ville figure "dans le décret d'attribution qui est le mien".
À bon entendeur ...