Afin de privilégier les énergies renouvelables, de plus en plus de foyers se tournent vers les énergies vertes. C’est le cas du biogaz, qui a l’avantage de provenir uniquement de déchets organiques.
Le biogaz (aussi appelé gaz vert) permet de produire une énergie exploitable en se basant sur des matières dites fermentescibles, comme :
– le fumier,
– les résidus de récoltes,
– et, enfin, les déchets alimentaires.
Le gaz est généré naturellement grâce à la décomposition des matières organiques, survenant via l’action de bactéries en milieu anaérobie (sans oxygène). Il est ensuite valorisé pour atteindre le niveau de qualité du gaz naturel, puis odorisé pour être injecté dans le réseau français de gaz domestique.
Avec votre fournisseur de gaz, vous pouvez trouver des offres vertes proposant une certaine proportion de biogaz. Une telle offre permet de promouvoir les énergies renouvelables, tout en favorisant des systèmes contribuant à traiter les déchets et à créer de l’engrais.
Pour créer du biogaz, il est indispensable de provoquer une réaction chimique dans un milieu clos dépourvu d’oxygène. Courante dans certains écosystèmes naturels, cette réaction peut aussi être provoquée au sein de méthaniseurs. On utilise pour cela des digesteurs, situés la plupart du temps sur des sites de production agricoles. Ce type d’installation confinée se sert d’un digestat pour agir comme fertilisant.
Cette solution permet de produire du biogaz qui diffère du méthane de synthèse généré par méthanisation ou gazéification. Le biogaz a la particularité d’être composé en majorité de méthane, puis de dioxyde de carbone et d’éléments sous forme de traces (azote, ammoniac, sulfure d’hydrogène). Un processus d’épuration est mis en œuvre pour exploiter uniquement le méthane. Une fois purifié, le biogaz peut être injecté dans le réseau de gaz naturel : on parle dans ce cas de biométhane, capable également d’alimenter en carburant les véhicules adaptés.
En 2024, on compte un peu plus de 1 000 installations produisant de l’électricité à partir de biogaz en France, pour une puissance cumulée équivalent à 590 MW. Il s’agit d’une augmentation notable par rapport à l’année 2023, où seulement 650 sites de production de biométhane étaient disponibles.
Environ 60 % des sites de production sont concentrés dans quatre régions, à savoir le Grand Est, les Hauts-de-France, la Nouvelle-Aquitaine et l’Île-de-France.
Le parc de production français de biogaz se caractérise par des installations de petite taille, d’une capacité unitaire inférieure à 15 GWh par an, qui représentent 52 % du nombre total. En 2023, le biométhane a atteint 2,4 % de la consommation française de gaz naturel. Un objectif de 10 % a été fixé par le gouvernement à l’horizon 2030.
Comptant parmi les énergies renouvelables les plus employées en France, le biogaz s’insère parfaitement dans le processus de la transition écologique en favorisant le principe d’économie circulaire. Pour se développer plus largement sur l’ensemble du territoire, une baisse de son coût de production reste encore à atteindre dans les années à venir.
Source : Batirama / Biométhane, chiffres clés des énergies renouvelables