BePositive 2025 : les Français à la pointe en photovoltaïque et stockage d’électricité
Les industriels français dans le monde du photovoltaïque ont le vent en poupe et demeurent à la pointe de la technologie, aussi bien en ce qui concerne les modules, que le stockage d’électricité et l’autoconsommation.
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La nouvelle grille tarifaire S21 modifiée a été connue mercredi 26 mars. Elle prend la forme d’un arrêté de 29 pages tout de même qui fixe les conditions d’achat de l’électricité produite par les installations implantées sur bâtiment, hangar ou ombrière utilisant l’énergie solaire photovoltaïque, d’une puissance crête installée inférieure ou égale à 500 kWc. Ces nouvelles conditions sont entrées en vigueur dès le 28 mars. Comme la profession l’espérait, il n’y aura pas de réactivité au 1er février. Mais sur le segment des installations de 0 à 9 kWc, les montants sont divisés par 3 tout de suite, tandis que la baisse du taux de TVA à 5,5 % sur les travaux n’interviendra qu’au 1er octobre prochain. Un article détaille les nouvelles conditions.
Leur principale conséquence, cependant, est une très forte réduction de l’intérêt de la "vente du surplus" sur ce segment ≤ 9 kWc, puisque le tarif d’achat descend à 0,04 €/kWh depuis le 28 mars. Ce qui favorise l’autoconsommation et contribuer à développer l’offre de stockage d’électricité pour les installations domestiques et petit tertiaire, ainsi que l’électronique de puissance qui oriente les flux d’électricité vers les différents usages dans la maison.
Seconde conséquence, les panneaux photovoltaïques "résilients" deviennent obligatoires pour les nouveaux contrats à compter du 1er juillet prochain, puis les panneaux composés de "cellules résilientes" seront obligatoires pour les nouveaux contrats à partir du 1er janvier 2028. Cette notion de résilience provient du Règlement européen pour une industrie "zéro net". J’avoue ne pas avoir compris le détail de son fonctionnement, mais cela vise à favoriser les productions européennes. En gros, le français Voltec Solar sera favorisé par rapport aux producteurs de panneaux photovoltaïques chinois.
Pour les toitures, Voltec Solar propose toute la gamme de panneaux photovoltaïques Tarka de 375 à 500 Wc. Pour les toitures situées dans des zones protégées, l’entreprise dispose de panneaux de couleur rouge, les modèles Rubis Ambre et Rubis Noir de 375 Wc, ou bien de couleur gris sombre, les modèles Basalte de 375, 385 et 400 Wc. © PP
Voltec Solar prépare un panneau tandem avec une couche de pérovskite
Voltec Solar est l’un des rares producteurs français de panneaux photovoltaïques. Il est installé en Alsace, possède une capacité annuelle de production de 500 MWc, emploie 120 salariés et fêtait son 15e anniversaire à BePositive 2025.
L’entreprise a récemment investi pour produire depuis 2024 un module TOPCON avec contact avant. Ce nouveau panneau atteint 22,8 % de rendement et il son premier test a eu lieu en 2017. Voltec Solar est déterminé à ne pas se laisser distancer du point de vue technique. L’entreprise prépare pour 2030 un nouveau panneau en collaboration avec l’IPVF, l’Institut Photovoltaïque d’Île-de-France. Ce sera un panneau "tandem" : silicium en dessous, pérovskite au-dessus. Cette année, l’IPVF investit dans des machines pour mettre sur pied une ligne de production pilote d’une couche pérosvkite + verre qui sera insérée sur le panneau en silicium de Voltec Solar pour atteindre un rendement de 28 %. Voltec Solar souhaite absolument industrialiser ce procédé pour parvenir à un équilibre économique pour son futur panneau tandem.
Selon Luca Weiss, directeur général de Voltec Solar, les marchés en croissance pour l’entreprise sont celui des ombrières photovoltaïques, le résidentiel grâce à ses panneaux particulièrement esthétiques, celui du tertiaire et des collectivités territoriales. © PP
CréaWatt Group, une entreprise française, a codéveloppé le panneau photovoltaïque souple Luxiol composé de 144 demi-cellules en silicium monocristallin, pesant seulement 3,5 kg/m² pour une puissance de 520 Wc, avec une garantie produit de 12 ans, une garantie de performance linéaire de 25 ans. L’entreprise aura terminé l’installation de sa chaîne de production à Amilly, près de Montargis (45). Elle aura une capacité de production annuelle de 350 MWc et devrait commencer la production en série fin 2025. Dans le même temps, CréaWatt développe un panneau souple de 150 Wc en 2,25 m x 40 cm, spécialement pour les toitures en zinc à joint debout. © PP
Mylight150 travaille avec projetsolaire.com
Mylight150, le pionnier français de la batterie virtuelle, s’associe avec le BE projetsolaire.com pour indiquer à tout nouveau client son potentiel solaire. De son côté, comme nous l’expliquait Georges Séraphim-André Nevsky, le cofondateur de projetsolaire.com, projetsolaire.com est convaincu que le développement de l’autoconsommation est la voie logique pour les installations photovoltaïques. À ce titre, le stockage en batterie virtuelle, tel que le pratique Mylight150, lui semble une excellente solution qui n’exclut d’ailleurs pas, à son avis, le stockage physique en batterie sur site.
Projetsolaire.com propose un service complet, depuis l’évaluation du potentiel d’un site jusqu’à l’aide dans les démarches administratives, en passant par le dimensionnement en fonction des besoins et le suivi de chantier. © PP
Ondine Suavet, cofondatrice de Mylight150 expliquait à BePositive 2025 que l’entreprise emploie désormais 260 collaborateurs dans quatre pays, l’Espagne, notamment, est en forte croissance, a connecté 30 000 foyers à son réseau de batterie virtuelle à propos duquel Mylight150 a déposé 22 brevets internationaux. Mylight150 a levé 100 M€ pour son développement en 2023. © PP
Mylight150 a lancé il y a deux ans MySmartHeating, une solution de pilotage des pompes à chaleur pour assurer confort et production d’ECS, tout en minimisant les coûts de fonctionnement annuels en maximisant l’autoconsommation et l’utilisation de la batterie virtuelle. Lancé avec le Groupe Atlantic, MySmartHeating apporte une réduction de 30 % du coût annuel par rapport à une pompe à chaleur non-pilotée, de 50 % par rapport à une chaudière fioul et de 65 % par rapport à une chaudière propane. Le cœur de l’installation demeure le coffret de pilotage conçu par Mylight150. © PP
Imeon Energy connaît l’avenir
Imeon Energy est né en 2013 à Brest en misant sur l’électronique pour concevoir et fabriquer des onduleurs hybrides, capables de gérer les panneaux PV, de charger et de décharger un stockage d’électricité. En septembre 2024, Imeon Energy est entré en bourse. Cette année à BePositive, Christophe Goasguen, le fondateur d’Imeon Energy, expliquait que l’entreprise se lançait dans le stockage domestique avec son offre NEO.
C’est un onduleur hybride de 3 à 6 kW monophasé pour gérer des installations photovoltaïques de 2 à 9 kWc, associé à un stockage d’électricité v (350 V), modulaire de 3,6 kWh (1 bloc) à 12,6 kWh (4 blocs empilés). Ce système est conçu par Imeon Energy, les éléments sont fabriqués en Chine et assemblés à Brest, dont une partie chez Technideal. NEO embarque un PC qui accumule les données et les analyse. Les calculs s’effectuent localement, mais les données remontent chez Imeon Energy si l’utilisateur le permet. Avec un capteur météo sur site et une connexion à une station météo locale, NEO sera capable fin 2025, début 2026, de prévoir la production photovoltaïque du site avec une fiabilité de 93 %. Ce qui permettra de maximiser l’autoconsommation, d’arriver à un chargement de la batterie à 100 % le soir après une charge lente dans la journée qui protège sa durée de vie.
Le rendement des batteries LFP (Lithium-Fer-Phosphate) associées à NEO atteint 97 %. La prévision de la production PV parvient à 93 % de fiabilité. L’onduleur hybride NEO est connecté en Wifi ou en TCP/IP filaire par son port RJ45. Les cellules du stockage sont fabriquées par BYD et garanties dix ans. © PP
Le nantais BEEM, créé en 2019, fabrique une batterie avec des onduleurs string intégrés. Elle propose des entrées et sorties en AC (courant alternatif) et DC (courant continu), avec des capacités de 6,6, 10 et 13,4 kWh pour une puissance photovoltaïque maximale de 9 kWc en entrée. Cette batterie LFP assure le back-up nativement avec une puissance de sortie maximale de 6 kW, traduction : elle se met en route toute seule pour prendre le relais si le réseau public tombe en panne. Naturellement, BEEM propose une application pour le suivi de la production, de la consommation et le pilotage du stockage. © PP
Même Syrius Solar, le spécialiste français du solaire thermique, se lance dans le photovoltaïque, avec les panneaux PV Syrius PW500 de 500 Wc et la gamme eCACTUS, des stockages d’électricité monophasés pour l’univers domestique et le petit tertiaire, dont Syrius Solar Industry assure la distribution exclusive en France. Un stockage eCACTUS tout en un se compose d’un onduleur hybride de 3,6, 5 et 6 KVA et d’une batterie LFP (Lithium Fer Phosphate) de 5,12 ou 10,24 kWh. © PP
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