En 2030, la Jeddah Tower, un gratte-ciel saoudien, dépassera les 1 km de hauteur

Une illustration de la Jeddah Tower qui dépasse des nuages

La construction de nouveaux gratte-ciels ralentit et se concentre en Asie et dans le Golfe Persique. Leur technologie est classique : structure béton et acier, avec des ascenseurs très spéciaux.




Les 100 plus hauts gratte-ciels existants aujourd’hui affichent des hauteurs comprises entre 339 m pour le Hilton Wenzhou City Center, livré à Wenzhou en Chine en 2024, et 828 m pour le Burj Khalifa, livré à Dubai en 2010. Ce sont souvent des bâtiments à occupation mixte, abritant un hôtel, des logements, des bureaux et des surfaces commerciales. La technologie de construction est relativement classique, avec des ossatures béton et acier, voire béton et acier au-dessus pour laisser voir la structure à l’extérieur. 

 

 

 

Des gratte-ciels dont la hauteur plafonne

La hauteur des gratte-ciels plafonnait depuis quelques années : 

– le second plus haut bâtiment du monde, la tour Merkeda 118, livrée en 2023 à Kuala Lumpur en Malaisie, plafonne à 679 m de hauteur ;

– Le plus haut bâtiment livré en ce début d’année 2025, le Ningbo Center Tower 1 à Ningbo en Chine, plafonne à 409 m de hauteur avec 80 étages. C’est le 39e plus haut bâtiment dans le monde

 

Aucun bâtiment en France ne figure parmi les plus hauts bâtiments au monde. Le plus est la Tour First à la Défense, livrée en 2011 à 231 m de haut. Elle devrait être dépassée cette année par la Tour The Link qui sera livrée à La Défense également et atteindra 244 m de hauteur pour sa plus haute tour, 178 m pour la moins haute.

 

Le promoteur de Burj Khalifa, plus haut bâtiment du monde pour l’instant, est Emaar Properties. L’architecture, la structure et les systèmes techniques (MEP : Mécanique Electricité et Plomberie) ont été conçus par le cabinet américain Skidmore Owen & Merill (SOM) LLP, créé il y a plus de 80 ans. La GTB de la tour a été fournie par ABB Group, tandis que les ascenseurs ont été fabriqués par Otis Elevator Company et le verre par Guardian Glass. Les solutions de transport vertical dans la tour ont été conçues par le Bureau d’Etudes spécialisé Lerch Bates, Inc. © SOM

 

 

 

 

Le second plus haut bâtiment du monde, la tour Merkeda 118, livrée à Kuala Lumpur en Malaisie en 2023, atteint 680,5 m. Son développement a commencé en 2010. Son promoteur et propriétaire est la foncière PMVSB. Sa conception architecturale est le cabinet Fender Katsiladis Architects, l’architecte d’exécution est RSP Architects Planners & Engineers (Pte) Ltd, installé à Singapour. Arup est le BE structure, tandis les italiens Permasteelisa Group ont conçu, fabriqué et fourni la façade. Les ascenseurs viennent de chez KONE. © PMVSB

 

 

 

 

Les deux plus hauts bâtiments du monde, Burj Khalifa et Merkeda 118, ont tous deux été construits par Samsung C&T Corporation. Fondé en 1938, c’est la holding du groupe Samsung. Elle a fusionné en décembre 1995 avec Samsung Construction. C’est une face du groupe Samsung que l’on ne connaît pas en Europe, mais cette entreprise a déjà construit une douzaine de bâtiments dont la hauteur s’élève de 284 à 828 m, plutôt en Asie, mais aussi dans le Golf Persique, ainsi qu'un bâtiment livré à Saint-Pertersbourg en 2019 et deux en projets annoncés pour 2030, toujours à Saint-Petersbourg.

 

 

 

1 000 m de haut en 2030

D’ici 2030, six gratte-ciels en construction seront livrés dans le monde avec des hauteurs finies de 500 m ou plus. Les deux plus hauts sont prévus pour 2030 : la Jeddah Tower à Jeddah en Arabie Saoudite atteindra 1000 m de haut, tandis que Burj Azizi à Dubai culminera à 725 m en 2030. 

Parmi les projets – non encore commencés – recensés par le CTBUH (Council for Tall Buildings et Urban Habitat), 17 sont annoncés pour des hauteurs dépassant 500 m. Naturellement, l’un d’entre eux, Burj Mubarak Al Kabir à Koweit-City, capitale de l’émirat du Koweit, dépassera la plus haute tour en construction aujourd’hui, de très peu, et devrait atteindre 1 001 m de hauteur et 234 étages.

 

Les études sur la Jeddah Tower ont commencé en 2011. Son promoteur, futur propriétaire et exploitant est la Jeddah Economic Company. Sa conception architecturale vient de ADRIAN SMITH + GORDON GILL, avec Dar Al-Handasah (Shair and Partners) comme architectes d’exécution. Sa structure est entièrement en béton et ce sera un bâtiment de logements, avec ou sans services associés. Guardian Glass fournit le verre de la façade et KONE s’occupe des 59 ascenseurs qui atteindront une vitesse de 10 m/s, soit 36 k/h. Commencé en 2013, le chantier a été arrêté en 2019. Le chantier devrait reprendre en 2025 pour une livraison annoncée en 2030. © Omarnizaro05



Source : batirama.com / Pascal Poggi

L'auteur de cet article

photo auteur Pascal Poggi
Pascal Poggi, né en octobre 1956, est un ancien élève de l’ESSEC. Il a commencé sa carrière en vendant du gaz et de l’électricité dans un centre Edf-Gdf dans le sud de l’Île-de-France, a travaillé au marketing de Gaz de France, et a géré quelques années une entreprise de communication technique. Depuis trente ans, il écrit des articles dans la presse technique bâtiment. Il traite de tout le bâtiment, en construction neuve comme en rénovation, depuis les fondations jusqu’à la couverture, avec une prédilection pour les technologies de chauffage, de ventilation, de climatisation, les façades et les ouvrants, les protocoles de communication utilisés dans le bâtiment pour le pilotage des équipements – les nouveaux Matter et Thread, par exemple – et pour la production d’électricité photovoltaïque sur site.
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