Contexte réglementaire et politique oblige, et malgré le report du projet de loi sur le compte personnel de la prévention de la pénibilité (CPPP) dans le secteur du BTP, l’Union maçonnerie gros œuvre de la FFB s’empare du sujet de la prévention.
Elle souhaite en effet mettre en place une démarche dite de prévention auprès des filières du gros œuvre, briques et béton, et sensibiliser l’ensemble des intervenants, du fournisseur de produits à l’entreprise de maçonnerie. Son objectif : encourager le développement de matériaux « plus faciles à mettre en œuvre » et donc moins lourds.
Un sujet ô combien sensible à aborder au sein de la famille du BTP, le mot « pénibilité » étant d’emblée récusé et le projet de loi ayant été jugé inadéquat et surtout source de zizanie dans les entreprises déjà mises à mal avec la crise.
« On avance pas à pas » indique-t-on au sein de l’UMGO-FFB qui a donc contacté l’ensemble de ses interlocuteurs fournisseurs, ainsi que l’organisme professionnel de prévention de la profession qui apporte son expertise (OPPBTP).
Résultat : la Fédération française des tuiles et briques, l’UMGO et l’OPPBTP ont signé une première charte pour l’amélioration des conditions de travail et de la santé du personnel sur les chantiers de maçonnerie.
Une charte signée lors de l’assemblée générale de l’UMGO-FFB le 12 septembre 2014 à Annecy. Elle concerne notamment « le développement de matériaux, dont la mise en œuvre est facilitée par leurs caractéristiques physiques (géométrie, poids, état de surface) ».
De son côté, l’UMGO s’engage à promouvoir auprès de ses adhérents "l’utilisation de produits plus faciles à mettre en œuvre en termes de conditions de travail". Elle souhaite "qu’au niveau du port manuel de charges répétitives, les matériaux quels qu’ils soient n’excèdent pas 20 kg".
Un message que les entreprises devront entendre de leur côté, car certaines rechignent à utiliser les sacs de 25 kg (chaux, ciment, colles), récemment développés par leurs fournisseurs.
Une démarche similaire a également été menée auprès de l’industrie du béton et devrait aboutir logiquement à la signature d’une charte…
Les manutentions manuelles de charges, les postures pénibles, les vibrations, les risques chimiques et agents chimiques dangereux, les activités exercées en milieu hyperbare, le bruit, les températures ambiantes, le travail de nuit, le travail en équipes successives et les gestes répétés
On est dans le bâtiment, on diminue tout, sac de ciment et autres, donc nous ralentissons la productivité et faisons marche arrière alors qu'il n'y a pas si longtemps on augmentait la taille des parpaings et diminuons la manipulation. On va se retrouver boulanger, on en fait assez, arrêtons le délire.
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Quel tas de "Sissies" !