Il s'agit du "meilleur démarrage depuis 2008" pour ce marché, note dans un communiqué Olivier Gérard, président de la société de conseil en investissement immobilier Cushman & Wakefield France, qui a publié l'étude.
"Ce dynamisme est d'autant plus appréciable qu'il ne dépend pas, comme au 1er trimestre 2014, de la concrétisation d'un "méga-deal" gonflant artificiellement les volumes (Coeur Défense racheté par le fonds américain Lone Star pour 1,3 milliard d'euros), mais d'une nette augmentation du nombre de grandes transactions", note-t-il.
Quinze opérations pour un montant supérieur à 100 millions d'euros ont ainsi été réalisées sur les trois premiers mois de l'année, dont 14 en Ile-de-France. Cette région a concentré 81% des 4,1 milliards d'euros investis dans l'immobilier d'entreprise dans le pays au premier trimestre, soit 3,3 milliards d'euros (+3% sur un an), tandis que 760 millions d'euros ont été investis en régions, selon l'étude.
Mais en Ile-de-France seuls 378.808 m2 de bureaux ont été loués ou vendus au 1er trimestre, ce qui représente une "demande placée" inférieure de 20% à celle enregistrée à la même période de l'an dernier et en recul de 26% comparé à la moyenne des 10 dernières années.
"Ce résultat déçoit les espoirs nés du sursaut de 2014 et d'un 4e trimestre particulièrement dynamique", commente M. Gérard. "Toutefois, l'amélioration attendue du climat économique et l'ampleur des négociations en cours, à Paris et à La Défense notamment, permettent de tabler sur un net regain d'activité d'ici la fin du 1er semestre", selon lui.
Les investisseurs étrangers ont concentré 55% des sommes investies en France au 1er trimestre, contre 34% sur l'ensemble de 2014, avec des nationalités et des profils "très divers", selon l'étude.
A l'origine de 14 transactions pour un total de 850 millions d'euros au premier trimestre, les Européens sont les premiers investisseurs étrangers (21%), suivis par les Nord-Américains (17%), les Moyen-Orientaux (12%) et les Asiatiques (5%).
"Si la plupart des investisseurs étrangers sont des habitués du marché français, d'autres s'y sont plus récemment implantés et ont accentué leur présence dans l'Hexagone, à l'image de la vente au canadien Oxford Properties du siège de RFF dans le 13e arrondissement.