Pendant des années, alors que toute l’Europe passait à la ventilation double-flux, les industriels français, dont Aldès et Atlantic, résistaient pied à pied, vantant toujours les bienfaits du simple flux hygroréglable.
Cette situation a commencé à changer lentement, lorsque les premiers résultats des enquêtes de l’Observatoire de la qualité de l’air Intérieur (QAI) ont montré une pollution élevée dans toutes sortes de locaux, depuis des appartements en logements collectifs, jusqu’aux bureaux et aux écoles.
Pour diminuer cette pollution intérieure, il faut ventiler plus. Mais ventiler plus lorsque l’air extérieur n’est pas d’excellente qualité non-plus, ne résout pas le problème, au contraire.
Dans ce cas, il faut donc filtrer l’air neuf introduit dans le logement pour qu’il soit suffisamment propre. C’est impossible dans le cas d’une ventilation simple-flux dont les entrées d’air sont réparties dans toutes les menuiseries du logement.
Le remède, c’est le double-flux : il est facile de filtrer son entrée d’air centralisée. Cette même entrée d’air centralisée supprime les grilles dans les menuiseries. Ce qui, en cas de bruit extérieur important, améliore en plus l’acoustique du logement.
Le double-flux s’accompagne toujours d’un échangeur à récupération de chaleur, bypassable en été. Le rendement de cet échangeur atteint couramment 80 à 90% de taux de récupération pour toutes les marques.
Ce système contribue à la fois au confort – on n’introduit plus d’air neuf froid, mais de l’air neuf préchauffé - et à la réduction des consommations d’énergie du logement. Ce préchauffage de l’air neuf supprime également la tentation de condamner les entrées d’air périphériques en hiver parce qu’elles produisent un insupportable courant d’air.
Cette condamnation réduit les débits de ventilation, amenant une série de pathologies - accumulation d’humidité, moisissures, croissance de bactéries et de champignons – qui conduit rapidement à une baisse très sensible de la QAI, au développement de diverses maladies chez les occupants, notamment les enfants, et à la dégradation du bâti des logements mal ventilés. Bref, le double-flux résout bien des problèmes.
Aldès fait désormais du double-flux son cheval de bataille, depuis les toutes petites solutions de ventilation pièce par pièce avec son Nano Air 50, jusqu’aux caissons tertiaires avec sa gamme Everest, en passant par les solutions pour logements neufs et réhabilités, dont le nouveau InspirAir Home, un purificateur d’air centralisé, donc double flux.
Ce caisson centralisé extra-plat s’accroche au mur ou en faux-plafond. Dans ce cas, Aldès fournit l’encadrement et le mécanisme de la trappe de visite. Il est équipable au choix de trois niveaux de filtration différents.
Le plus sévère, le filtre anti-bactérien retient 99% des pollens, 99% des particules fines PM10 et PM2.5 et jusqu’à 60% des virus. Attention, ce n’est pas un purificateur d’air en circuit fermé, mais bel et bien un double-flux : les valeurs indiquées portent sur la filtration de l’air neuf introduit.
Son taux de récupération de chaleur atteint 90%. Il est conforme à l’ErP qui s’applique aux groupes de ventilation à compter du 1er janvier 2016. Il est également en cours de certification par le Passivhaus Institut de Darmstadt.
Pour le moment, InspirAir Home est asservi à une sonde de CO2 pour moduler automatiquement son débit de ventilation. D’autres types de sondes, Humidité ambiante, divers COV viendront enrichir les possibilités de modulation en 2016 et 2017.
L’accès pour le remplacement des filtres ne requiert aucun outil. Ce caisson est installable en maison individuelle et en collectif. En collectif, deux configurations d’installation sont préconisées : entrée d’air neuf et sortie d’air extrait en façade, entrée d’air neuf en façade et sortie d’air extrait en conduit collectif.
Pour l’instant, le fabricant ne propose pas encore d’entrée/sortie d’air en façade, mais elle devraient être disponible en février 2016, au moment de la commercialisation de ce nouveau caisson purificateur d’air centralisé.
InspirAir Home est un caisson connecté. Le fabricant mettra en libre téléchargement (Android et iOS d’Apple) AldèsConnect, une application de pilotage pour smartphones et tablettes, le 2 février. Cette application permettra de piloter le caisson à distance, de varier les débits de ventilation et de recevoir des alertes sur l’encrassement des filtres ou un dysfonctionnement éventuel.
Si le client choisit cette option, un modem USB/WiFi sera installé dans le caisson InspirAir Home. Il ne peut être fourni que par Aldès, car outre le fait d’assurer les fonctions de communications vers la box internet du logement, il contient un processeur avec le programme de pilotage du caisson.
La nouvelle génération du chauffe-eau thermodynamique T.Flow Hygro bifonction (ventilation simple flux et production d’ECS) est désormais elle aussi équipée d’un modem USB/WiFi Aldès pour une communication par l’application AldèsConnect.
Rétroactivement, tous les T.Flow Hygro déjà installés peuvent être équipés du modem et deviennent pilotables à distance par l’application : température de consigne de l’ECS, relance de la production d’ECS, variation du débit de ventilation, etc.
Pour l’instant, le système reste un peu fermé : l’application AldèsConnect est « stand alone », comme on dit. Elle ne communique pas avec d’autres systèmes domotiques. Une ouverture vers MyHome de Legrand devrait cependant apparaître en 2016 grâce à une passerelle Aldès/MyHome. D’autres possibilités d’ouverture sont à l’étude.
Contrairement au logement, en tertiaire, double-flux n’est pas un gros mot et la gamme de caisson Everest d’Aldès revendique hautement son caractère double-flux. Depuis l’été 2015, le fabricant commercialise la gamme de caisson tertiaires Everest XH.
Ils sont certifiés C4 (résistance au feu) et Passivhaus : taux de récupération de chaleur de 81%, débits de 1520 à 1690 m3/heure, consommation électrique de 0,45 Wh/m3, filtre F7 sur l’air neuf, G4 sur l’extraction. Sept autres modèles Everest XH, C4 mais non-certifiés Passivhaus, sont disponibles jusqu’à un débit de 7000 m3/h.
Leur rendement de récupération de chaleur – calculé à la française et non selon la méthode du Passivhaus Institut de Darmstadt – atteint jusqu’à 95%. Le fabricant est l’un des deux constructeurs français ayant obtenu une certification Passivhaus. L’autre est AirXpert de Saint-Louis (68) pour son caisson RTV 3400 (2300 à 3400 m3/h).
L’industriel propose aussi depuis l’été 2015 les caissons double-flux Everest XV avec connexion verticale pour les 4 gaines d’air : air neuf, air extrait, air insufflé, air repris. L’encombrement au sol des 4 modèles de 600 à 2.300 m3/h est particulièrement réduit : 0,5 à 1,5 m² seulement.
Les performances, en combinant le rendement de l’échangeur et la consommation électrique des moteurs, rendent les caisson Everest XV compatibles avec l’ErP du 1er janvier 2016, mais aussi du 1er janvier 2018.
Comme les caissons Everest sont destinés au tertiaire, ils offrent des connexions à la GTB en ModBus, en BACNet, en LonWorks et en TCP/IP (réseau Ethernet, plus serveur web embarqué et Webservices en XML).
Aldès rejoint donc Hélios, avec quelques mois (années ?) de retard sur les double flux performantes !
Va reprendre 10 à 15° C en pleine nuit d'hiver pour autant de m3/h et tu comprendras que tu perds pas mal d'argent par rapport à une version de filtration/purification type Natéosanté, qui traite seulement l'air admis que tu as dans la maison... Ca reste trop coûteux en déperdition énergétique, comme à l'achat et à la maintenance.
Publié dans facebook https://www.facebook.com/pollairint
Restera t-il encore quelque chose demain dans un logement qui ne sera pas gérable à distance par smartphone ?... Ca en devient grotesque.
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@ledoux, j'ai une double flux hélios et c'est tres frustrant de ne pas pouvoir la connecter avec ma domotique pour optimiser son fonctionnement de façon autonome, donc non, ce n'est pas grotesque. Si cela ne vous intéresse pas, nul ne vous oblige à vous en servir.