Dans la capitale la "demande placée" de bureaux (ventes et transactions locatives mêlées) a bondi l'an dernier de 14% comparé à 2014, souligne l'étude publiée par la société de conseil en immobilier Knight Frank, alors que dans l'ensemble de la région Ile-de-France elle n'a progressé que de 1%.
Cette demande a même enregistré "des hausses vertigineuses sur certains secteurs" : +59% sur les 3e, 4e, 10e et 11e arrondissements et même +71% sur les 5e, 6e et 7e.
Au total, "plus de 900.000 m2 de bureaux ont été consommés sur la ville centre, soit 43% des volumes régionaux", contre 35% en moyenne ces 10 dernières années, note l'étude.
Ce phénomène "a pris une ampleur inédite l'année dernière et a fait la bonne fortune des adresses les plus centrales, les mieux connectées et les plus rapidement desservies".
Pour les entreprises, ces localisations appréciées par les salariés, servent leur activité et leur gestion des ressources humaines, estime Knight Frank. Quant au "croissant ouest" (Hauts-de-Seine hors Défense), il a connu pour sa part une hausse de 7% de la demande.
De très grandes entreprises y ont "tiré profit de conditions financières avantageuses, après les ajustements à la baisse auxquels ont procédé beaucoup de propriétaires sur Issy-les-Moulineaux, Boulogne- Billancourt ou Rueil-Malmaison".
Toutefois, ces "très grands utilisateurs" (à la recherche d'au moins 20.000 m2) ont "presque disparu" après avoir animé le marché locatif en 2014, avec des surfaces de bureaux en chute de 39%.
"Faute d'options immédiates et satisfaisantes", certains d'entre eux "ont renoncé à un déménagement, d'autres ont reporté leur prise de décision et tous prennent leur temps", constate Knight Frank.
Toutefois, d'autres évolutions "plus discrètes" sont "porteuses d'espoir pour le marché locatif" : les utilisateurs de surfaces moyennes (1.000 à 5.000 m2) et de petites surfaces (moins de 1.000 m2) ont généré des transactions en hausse de respectivement 12% et 9% l'an dernier.
Le marché de l'investissement, lui, reste "ultra-dominé par les investisseurs français" à l'origine de 64% des montants placés en région parisienne, soit 11,6 milliards d'euros.Ce sont majoritairement des investisseurs institutionnels, qui achètent pour leur compte ou pour des fonds immobiliers (SCI, SCPI, OPCI).