Dans un communiqué intitulé « Chronique d’une mort annoncée pour l’emploi local », les artisans de la Capeb Auvergne-Rhône-Alpes s’inquiètent d’une dégradation des carnets de commande constatée sur le dernier trimestre 2015.
Ces derniers dénoncent une augmentation du travail dissimulé et de la concurrence déloyale notamment. « Le bâtiment n’est pas délocalisable, mais partout, il est délocalisé » résume Dominique Guiseppin, Président de la Capeb régionale.
Les chiffres du dernier trimestre 2015 recueillis par l’organisation professionnelle auprès de ses adhérents révèlent que près de 30% des entreprises adhérentes ont perdu des marchés face à des entreprises ayant eu recours à des travailleurs détachés.
Enfin, il apparaît que près d’une entreprise sur quatre a connaissance de chantiers réalisés avec des travailleurs détachés en dehors des règles et conventions applicables en matière de législation du travail.
« Victimes de ces pratiques de concurrence sociale déloyale, certains artisans et petites entreprises du bâtiment n’ont d’autres choix que d’arrêter leur activité ou de recourir eux aussi à de la main d’œuvre détachée, pour survivre… » indique le communiqué
« La passivité et l’aveuglement persistant des pouvoirs publics sur ces sujets conduisent à une destruction programmée de l’emploi local, notamment celui des jeunes, avec un apprentissage en baisse constante depuis 1999 » reprend-il
De leur côté, les départements d’Auvergne - Rhône-Alpes affirment aider les artisans du bâtiment à lutter contre ces pratiques abusives de recours à de la main d’œuvre détachée, en travaillant notamment localement avec les services de la Direccte.
Leur objectif : faciliter les procédures de signalement des pratiques frauduleuses et renforcer les moyens dévolus pour organiser les contrôles. L’organisation professionnelle indique également mener des actions « coup de poing » dans des départements comme l’Ain, la Haute-Loire ou le Rhône pour dénoncer ces pratiques (recours à des détectives privés par exemple).
L’étude de conjoncture du premier trimestre 2016 concernera l’ensemble des adhérents des 12 départements de la Capeb Auvergne – Rhône-Alpes et sera diffusée dans le courant du second trimestre 2016
J'ai discuté avec une personne qui travaille que sur des gros chantiers de grandes surfaces. Il m'a confié, qu'il n'y avait pas une entreprise française, à part la leur, à cause de leur spécificité. Et que les ouvriers rencontrés étaient payés en dessous du smic, et qu'il couchent directement sur le chantier, et dans les nacelles élévatrices. C'est pas compliqué de les trouver. A oui, mais c'est vrai, les services de la Direccte, travaillent de 9h-12/14-17h. Et il n'ont pas le droit de monter sur une nacelle. A cause de l'article de sécurité des travailleurs N°sdz11fgr511ihj48qhedj!
Sca-centre. Il y a deux ans. Enorme chantier sur Yzeure (banlieue de Moulins) pour le groupe Leclerc. Invasion de roumains, tchèques... Visibles comme le nez sur la figure. Tout le monde informé, dont le député. Et... rien. Publicité sur internet pour mise à disposition de roumains. Publicité pour déplacer les sièges de société à Barcelone. Tout le monde est au courant. Et... P.S. Mon fils 34 ans, marié, un enfant part au Japon, faute d'avoir trouvé un job sur place. Me**e !
platine
Tout pour le profit, rien que pour le profit, et que les meilleurs gagnent ! Il y a dix ans, un promoteur faisait venir des chalets de Roumanie, avec une équipe de monteurs. Pendant le chantier ces ouvriers se rendent utiles autour, pour un prix symbolique. Ils sont employés 6 mois/an par une entreprise locale, pendant plusieurs années. Maintenant, parfaitement assimilés, ils ont créé leur propre entreprise en Roumanie, mais les prix sont restés cassés, pour le plus grand bonheur de nos anciens clients. C’est un bel exemple de réussite sociale, merci l’Europe, ils peuvent s’en féliciter. Que devons nous faire? Aller chez eux pour essayer de faire pareil, ou se mettre au RSA? Si nous ne sommes pas les meilleurs, nous devons sans doute disparaître ou nous adapter ? Notre néolibéralisme s’applique ici en toute légalité et même en toute justice.