La très forte réduction des aides à l’apprentissage en 2013 a créé une érosion de l’apprentissage estimée à 15-20 %. Cela a déstabilisé cette filière de formation et donné le coup de grâce à certaines entreprises ! Depuis, des mesures plus positives sont intervenues.
On perçoit une certaine résignation par rapport au contexte général ; nous ne sommes plus descendus dans la rue pour ne pas ajouter aux difficultés ; mais de nouvelles complications apparaissent, comme le transfert de charge qui se fera en 2018 sur les entreprises, avec le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu.
Le risque d’une gestion plus compliquée et de nouveaux frais de comptabilité nous posent question. Difficile dans ce cas de garder le moral et de trouver de nouvelles perspectives ! Cependant, nous restons convaincus que les artisans sont capables de répondre aux besoins en matière de logement. Des exemples de leurs ressources seront évoqués aux Journées, comme les possibilités offertes par la terre crue, une technique ancienne qui sait s’adapter aux enjeux du 21e siècle.
Les entreprises nouvellement créées (14 769 en 2014), notamment, doivent être accompagnées pour monter en compétence et sécuriser leur activité. Il ne manque que l’économie afin de retrouver des marges correctes et des sources d’investissement.
Nous restons confiants en l’avenir et en notre capacité à proposer de la qualité, qui est notre point fort par rapport à la concurrence déloyale. La question du travail détaché reste cruciale car celui-ci déstabilise notre modèle social et est destructeur d’emplois. Même si des mesures ont été prises, les contrôles sont insuffisants. Nous voulons une concurrence saine, qui respecte les règles que nous respectons !
*Les entreprises de moins de 20 salariés sont au nombre de 95 140 au 31/12/2014, dont 28 878 autoentrepreneurs (source RSI). Elles ont perdu 5377 emplois en 2014, par rapport à 2013. Le nombre de leurs salariés s’est contracté de 8 % depuis 2009 (source ACOSS).
Aux Journées de la Construction qui se dérouleront du 13 au 15 avril à Paris (Palais des Congrès), maçons et carreleurs parleront technique et formation, dans lesquelles leurs conseillers professionnels et leurs élus sont fortement investis.
Ces derniers évoqueront l’avancée des travaux auxquels ils participent. Pour la révision du DTU 20.1 (Maçonnerie de petits éléments), un groupe actualise les règles de mise en oeuvre des murs doubles, l’autre revoit les règles professionnelles des maçonneries armées.
Côté carrelage, la mise en œuvre de carrelage désolidarisée est clarifiée dans le DTU 52.1 (Pose scellée de revêtements céramiques et assimilés-pierre naturelle). Un important travail de normalisation est mené au sein des commissions de l’Afnor, Résistance à la glissance des surfaces piétonnières (norme XP 05.011) et Maçonnerie (norme produits de maçonnerie et Eurocode 6).
L’UNA participe par ailleurs à la rédaction des supports de communication de l’AQC et avance dans son action en faveur de l’obligation d’une étude de sol avant la construction des maisons individuelles. Dans le domaine de la formation, le syndicat a notamment été actif dans la rénovation du BTS Enveloppe du bâtiment et des formations certifiées du gros œuvre de l’AFPA.
Les UNA de métiers s'y rencontreront également et les prochains articles de Bâtirama feront le point sur leurs préoccupations et chevaux de bataille.