Cet ensemble, se caractérisant par ses lignes courbes et destiné à être un espace de loisir et de tourisme, a été construit au début des années 1940 au bord d'un lac artificiel et représente une référence pour l'architecture moderne brésilienne.
Pampulha comprend l'église Saint François d'Assise, un musée, un centre d'urbanisme et d'architecture, ainsi qu'un club de tennis. Il s'agit la première réalisation d'ampleur de Niemeyer (1907-2012). C'est avec celle-ci qu'il a commencé à imaginer ce qui allait devenir Brasilia, la capitale du pays construite ex nihilo et fondée en 1960.
Ce complexe, "symbole d'une architecture moderne éloigné de la rigidité du constructivisme et adapté de manière organique aux traditions locales et aux conditions environnementales brésiliennes", est le 20e bien du Brésil inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco, soulignent les ministères brésiliens des Affaires étrangères et de la Culture.
"Cette approche pionnière, fruit de la collaboration entre (les architectes et paysagistes) Oscar Niemeyer, Roberto Burle Marx et (le peintre) Candido Portinari, entre autres grands artistes, a créé un nouveau langage architectural fluide et intégré aux arts plastiques, au design et au paysage", ont-ils ajouté.
"Pas la ligne droite, dure, inflexible, créée par l'homme", disait Niemeyer, cité par le site d'informations G1 pour parler de son style. "Ce qui m'attire, c'est la courbe libre et sensuelle, la courbe que je trouve dans les montagnes de mon pays, dans le cours sinueux de ses fleuves, dans les vagues de la mer, dans la corps de la femme aimée.
L'univers est fait entièrement de courbes, l'univers courbe d'Einstein". Avant Pampulha, l'Unesco avait inscrit au Patrimoine mondial dix-sept réalisations de l'architecte franco-suisse Le Corbusier, dont dix situées en France.