"Depuis un mois, tous les week-ends, on constate un afflux de personnes qui viennent voir cette Tour Eiffel face à la mer", déclare le maire de Saint-Hilaire-de-Riez (Vendée), Laurent Boudelier, "surpris de cet engouement" pour la "Dame de fer" vendéenne, qui fait un dixième de la taille de sa grande soeur parisienne.
"Il y a des retombées économiques directes et indirectes, mais aussi en terme de notoriété. Notre station, pourtant importante, n'est pas connue à l'échelle nationale. Avec cette Tour Eiffel, on parle de nous", poursuit le maire de la station balnéaire de 11.000 habitants l'hiver, 120.000 l'été.
Construit initialement pour l'arrivée le 24 septembre de la Meule bleue, une course en mobylette délirante à laquelle participent des chefs d'entreprise de l'Ouest, avec un prologue pour cette troisième édition sur les Champs Elysées, l'ouvrage de 12 tonnes aurait dû être démonté. C'était sans compter "l'afflux" de touristes qui "se prennent en photo devant la Tour Eiffel" tous les dimanches, comme en témoigne Tristan Turpo, propriétaire du bar de la plage La Trinquette.
"Ca pourrait devenir l'emblème de Saint-Hilaire", estime Laurent Boudelier, qui imagine déjà les "quelques coupes de champagne bues sous la Tour Eiffel pour le Nouvel An". Reste à convenir avec le propriétaire de la structure, l'organisateur de la Meule Bleue, Philippe Maindron, d'un prix, "l'équivalent d'un gros feu d'artifice", selon le maire de Saint-Hilaire. Et à convaincre le conseil municipal, qui devrait trancher entre la fin de l'année et début 2017.
Si un accord est trouvé, la Tour Eiffel miniature, sur laquelle des petits points de corrosion sont déjà apparus, sera "envoyée en début d'année prochaine" pour être traitée et rendue "imperméable aux intempéries pour dix ans", affirme M. Boudelier.
Le propriétaire, qui se dit prêt à céder sa "Dame de fer" à la mairie, rêverait d'abord de "la transporter par mer, sans la démonter, jusqu'au chenal des Sables d'Olonne pour l'arrivée du Vendée Globe". "A chaque arrivée, les skippers pourraient prendre la parole au premier étage, avant de l'embraser. Ce serait magique", lance Philippe Maindron.