Ce projet, qui s'étendra sur environ cinq ans pour un budget estimé à 8 millions d'euros, sera présenté dans une délibération, a expliqué à la presse Martine Jullian, qui a défendu "un héritage précieux mais lourd puisqu'il coûte".
Première tour en béton armé d'Europe, l'édifice a été construit en 1924 par les frères Auguste et Gustave Perret et reste le dernier vestige de l'Exposition internationale de la Houille Blanche et du Tourisme de 1925.
"Elle est en mauvais état et les dernières interventions notables sur la Tour ont eu lieu en 1952", a souligné Mme Jullian, rappelant qu'elle est fermée au public depuis 56 ans pour des raisons de sécurité.
"L'avantage d'arriver tard dans la rénovation est que nous avons une meilleure connaissance du béton comme matériau et que sa restauration sera techniquement plus sûre", a fait valoir la conseillère municipale de la majorité (EELV-PG-Citoyens).
La Tour Perret ayant été classée monument historique en 1998, l'Etat est tenu de prendre une part significative des subventions pour ce projet, soit environ 2 millions d'euros. Le département de l'Isère pourrait apporter 2,4 millions.
La Région Auvergne Rhône-Alpes ne s'est pas encore prononcée. La municipalité, qui a lancé un plan d'austérité de ses finances, compte par ailleurs lancer une "souscription populaire", s'inspirant de ce qui a été fait avec succès pour la rénovation du Panthéon à Paris.
Une autre piste de financement serait le mécénat. L'oeuvre d'Auguste Perret, dont la ville du Havre reconstruite sous sa direction a été classée au patrimoine mondial de l'Unesco, a d'ailleurs déjà intéressé la fondation Prada.