Cet accord-cadre a été signé par la ministre de la Culture Audrey Azoulay, le cardinal-archevêque André Vingt-Trois et la maire de Paris Anne Hidalgo, en présence du président sortant François Hollande.
Les travaux concernant ce chef-d'oeuvre de l'architecture gothique, visité par quelque 13 millions de personnes chaque année, "porteront sur le choeur, les arcs-boutants de la nef, les vitraux, le portail du transept, le chemin de ronde et la statuaire de la sacristie", précise-t-on de même source.
La cathédrale catholique, construite entre les XIIIe et XVe siècles sur l'île de la Cité et restaurée au XIXe sous la direction de Viollet-le-Duc, fait l'objet depuis des années de travaux menés par l'État - son propriétaire -, en particulier sur la flèche, qui "menace de tomber et d'arracher la toiture", selon une source proche du dossier.
L'accord-cadre doit permettre d'accélérer le rythme des travaux et d'accroître leur périmètre. L'apport de l'Etat, qui est aujourd'hui de 2 millions par an sur ce monument emblématique de la capitale, sera complété d'un euro de subvention supplémentaire par euro de mécénat recueilli par la Fondation Avenir du Patrimoine à Paris (sous l'égide de la Fondation Notre Dame), dans la limite de 4 millions par an de contribution publique, selon les termes de l'accord.
Ce sont donc jusqu'à 60 millions d'euros qui pourraient être mobilisés sur dix ans, mais "pas au détriment" de l'action conduite par l'Etat vis-à-vis de l'ensemble des monuments historiques.
Il faudrait trouver 150 millions d'euros sur vingt ans pour Notre-Dame", prévient la source proche du dossier, selon laquelle une fondation de droit américain, "Friends of Notre-Dame de Paris", s'est constituée aux Etats-Unis pour compléter l'apport de mécénat.