Sur l'ensemble des échanges avec les autres pays, "la France reste fortement exportatrice d'électricité au mois de juin, à un niveau identique à celui de mai (5,7 térawattheures, TWh) et à toutes ses frontières", souligne le régulateur.
"En particulier, la France est exportatrice nette vers l'Allemagne", à hauteur de 0,2 TWh, ajoute la Commission de régulation de l'énergie (CRE) et ce "pour la première fois depuis octobre 2011, (...) malgré une forte production éolienne et photovoltaïque en Allemagne", où les énergies renouvelables ont atteint en juin une part record de 60% dans la production électrique nationale.
La CRE a attribué ce phénomène à plusieurs facteurs, à commencer par une "inversion du différentiel" entre les prix de l'électricité en France et en Allemagne. En clair, en mai et juin, les prix de l'électricité en France sont tombés en dessous de ceux pratiqués en Allemagne, incitant les fournisseurs d'outre-Rhin à importer du courant français.
Cela reflèterait encore, selon le régulateur des marchés de l'énergie, d'une baisse saisonnière de la consommation française de courant (-10% par rapport à mai 2013), accompagnée d'une "meilleure disponibilité du parc nucléaire" hexagonal, et d'"une plus forte production d'énergies renouvelables" en France (+15% par rapport à juin 2012).
Comme le rappelle la CRE, durant l'été 2012, la France avait été importatrice nette de courant vis-à-vis de l'Allemagne (alors qu'habituellement, elle ne l'est que durant les pics hivernaux de consommation de courant), en raison d'une moindre disponibilité des centrales nucléaires et d'une chute des prix du courant en Allemagne, liée notamment à l'essor des énergies renouvelables et au regain du charbon.