"François Lamy a fait du bon travail. La réforme de la ville, et ma feuille de route, c'est que notre pays souffre d'une accumulation de dispositifs qui ont perdu toute lisibilité", a déclaré la ministre en marge d'un déplacement à Vandoeuvre-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle).
"La réforme de la ville s'imposait. Maintenant, il s'agit de la mettre en oeuvre. Fin mai, nous dévoilerons la liste des 1.300 coeurs de cible sur le critère unique des revenus par habitant. Nous voulons aller plus vite, accélérer", a expliqué Mme Vallaud-Belkacem.
Une liste de 200 quartiers devant bénéficier de rénovation urbaine, pour 5 milliards d'euros, doit être rendue publique "entre l'été et l'automne", a-t-elle annoncé. Elle a affirmé "s'inscrire dans les pas de Jean-Louis Borloo", ancien ministre chargé de la ville, qui avait créé l'Agence nationale pour la rénovation urbaine en 2003.
La ministre a jugé "problématique" le financement des associations sur des appels à projet, qui selon elle génère plus de coûts qu'il ne permet d'économiser. Elle a appelé à un subventionnement pluriannuel, permettant "de les laisser respirer et d'embaucher".
"Il faut reconnaître le rôle des associations, qui ont des missions de quasi service public : si les pouvoirs publics faisaient ce qu'elles font, ça coûterait cinq fois plus cher", a-t-elle assuré.
Interrogée sur les mauvais résultats du PS dans les banlieues lors des dernières élections municipales, Mme Vallaud-Belkacem a estimé que "le principal problème (du gouvernement), c'est que lorsqu'on fait, ça n'est pas porté à notre crédi t: cela aussi, ça participe du manque de visibilité", a-t-elle dit.
"Un certain nombre d'habitants des quartiers populaires ne se sentent jamais concernés par la citoyenneté. La meilleure façon d'y répondre, c'est précisément de créer des sas d'entrée à la citoyenneté", a conclu la ministre.